Campus de Paris-Saclay Une « pépinière paysagère transitoire » est créée !

L’aménagement des espaces publics du Campus urbain de Paris-Saclay, au sud de Paris, crée un besoin d’environ 8 000 grands arbres durant la période 2018-2025. « Or, l’intégration d’essences indigènes d’Île-de-France dans la plantation des espaces verts est contrainte par des difficultés d’approvisionnement des producteurs spécialisés de la région », constate l’établissement public d’aménagement (EPA) Paris-Saclay, qui gère ce dossier en partenariat avec la ville d’Orsay (91) et la communauté d’agglomération de Paris Saclay (91), le tout avec le soutien de la région Île-de-France.

Une « pépinière paysagère transitoire » va donc être créée par Synfolia, groupement de cinq pépinières parmi lesquelles figurent les Pépinières du plateau de Versailles (78). L’objectif sera de « sécuriser un approvisionnement local en végétaux en constituant une réserve de grands arbres », et grâce à la « méthode de la pépinière in situ », de « diminuer le risque d’échec des transplantations ».

Cette pépinière sera située dans le quartier de Corbeville, sur un terrain d’environ 2 ha à proximité du campus AgroParisTech – Inrae, actuellement en chantier. Elle verra la création d’un espace arboré de 1 800 petits arbres afin de les faire grandir puis de les déplacer au sein des espaces publics des trois quartiers du campus urbain.
Lors de premiers développements du projet, l’emplacement est destiné à « rester pérenne et alimenter les espaces publics en végétaux. Les sujets prélevés dans la pépinière pourront être remplacés par de nouveaux arbres afin de maintenir dans le temps la préfiguration paysagère transitoire, offrant ainsi aux usagers du territoire un cadre de vie de qualité », poursuit l’EPA Paris-Saclay.
Lorsque l’intégralité des arbres de la pépinière seront transplantés, « la parcelle sera sollicitée pour de nouveaux usages cohérents avec les projets d’aménagement prévus pour le campus », avance l’EPA.

Un circuit court d’achat des végétaux

Aux yeux du donneur d’ordres, le projet doit répondre à plusieurs enjeux.
Le premier est de maîtriser les impacts environnementaux et soutenir la transition écologique en favorisant un approvisionnement local et en faisant grandir les arbres localement, développant ainsi un circuit court et réduisant les émissions de gaz à effet de serre.
Le second est d’assurer le développement territorial et d’apporter de la valeur ajoutée en local, en menant de nouveaux partenariats avec le tissu de pépinières, en particulier. Il s’agit aussi de modifier les critères des végétaux demandés (de taille inférieure à celle usuellement recherchée), tout en faisant appel à une prestation de services pour gérer la conduite de la pépinière pour une période de quatre années.
Le troisième enjeu est d’améliorer le cadre de vie et préfigurer la trame verte.
Enfin, le projet permettra de développer les actions de sensibilisation des usagers du territoire et de promouvoir le rôle de l’arbre en milieu urbain. La pépinière doit donc devenir un lieu d’accueil du public, et notamment de groupes de scolaires pour des actions pédagogiques de sensibilisation au rôle de l’arbre en ville, entre autres.

L’installation de la pépinière est en cours et son activité doit débuter dans l’année pour se terminer en 2025. Les végétaux devraient prendre place de manière définitive dans les quartiers alentour entre fin 2023 et 2025.