Après avoir été identifié à Bâle (Suisse), à deux pas de la frontière française, durant l’été 2024, Popillia japonica (Scarabaeidae) vient d’être détecté pour la première fois en France tout début juillet. Deux individus mâles ont été capturés dans des pièges installés en Alsace (Mulhouse et Saint-Hippolyte), dans le cadre des prospections officielles sur ce ravageur réglementé à l’échelle de l’Union européenne en tant qu’organisme de quarantaine prioritaire (OQP).
Agir tant qu’il est temps
Les lieux de capture, à proximité d’une gare de fret ferroviaire et d’une autoroute reliant la France et la Suisse, suggèrent des insectes provenant de zones de foyers. La prospection intensifiée autour des sites de découverte et l’installation de pièges supplémentaires dans un rayon de 1,5 km n’ont pas révélé d’autres spécimens en date du 16 juillet 2025.
Des actions de sensibilisation du public sont menées. En cas de suspicion, toute personne est invitée à faire un signalement accompagné de photos à l’adresse : santedesvegetaux.draaf-grandest@agriculture.gouv.fr
À la suite de la détection à Bâle, une zone délimitée a été mise en place autour du foyer (Suisse et France). Le 16 juillet, un adulte a été capturé dans la zone tampon et la surveillance a été intensifiée.
Les mesures d’éradication doivent être mises en place dans les délais les plus brefs sur des populations faibles. En effet, selon le rapport d’expertise de l’Anses*, « les observations dans les pays européens envahis ont montré qu’un intervalle de quelques années existe entre les premiers signalements de P. japonica et l’observation des impacts alarmants, à un stade où les foyers ne peuvent plus être éradiqués ».
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Un autostoppeur polyphage
Le scarabée « autostoppeur » se déplace facilement grâce aux transports humains. Une femelle adulte a été trouvée à Oleiros (province de Galice, Espagne) le 20 juin dans la valise d’un particulier qui avait pris un vol direct entre Milan (Italie) et l’aéroport de La Corogne ! Installé en Italie du Nord depuis 2014 et en Suisse depuis 2017, le coléoptère polyphage se nourrit de plus de 400 espèces végétales. Il constitue une menace sérieuse pour l’agriculture (vigne, maïs, arbres fruitiers…), mais aussi les plantes ornementales (rosier, tilleul...) et les espèces herbacées des genres Festuca, Lolium et Poa utilisées dans les pelouses et les gazons. D'une taille entre 8 et 10 mm, il est reconnaissable par ses touffes blanches autour de l’abdomen.
*Rapport d’expertise collective de l’Anses, mai 2022.
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