JdC Garden Trends Le marché du jardin entre doutes et satisfactions
Le Salon de la distribution jardin, qui a eu lieu à Marseille (13) du 28 au 30 mars, a été l’occasion de mettre des chiffres sur la baisse du marché en 2022, de la relativiser et de voir comment les fournisseurs prenaient en compte les défis à venir, en particulier la sécheresse.
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Un marché en baisse en 2022, en raison de l’inflation et du contexte socio-économique, mais une situation qui reste enviable par rapport à 2019 et l’avant-Covid : tel est en substance le bilan du marché du jardin qu’il est possible de tirer après les Journées des collections Garden Trends, qui ont eu lieu fin mars au parc Chanot, dans la cité phocéenne. Comme chaque année, la manifestation a rassemblé l’ensemble des décideurs du marché du jardin. Toutes les enseignes de la distribution généraliste et spécialisée s’y sont donné rendez-vous, un atout alors que la fréquentation de cette édition 2023 a semblé un peu plus délicate, vraisemblablement en raison des grèves dans les transports qui ont émaillé cette dernière semaine de mars. Face à un public apparemment moins nombreux, les exposants ont globalement affiché une certaine satisfaction d’avoir eu affaire à des visiteurs très professionnels et preneurs de décisions.
On savait donc que le marché avait cédé en 2022, en particulier par rapport à l’année record de 2021. Et on sait maintenant chiffrer cette baisse : autour de 6 à 8 % selon que l’on prenne en compte les chiffres de GFK ou Promojardin, qui restent néanmoins proches. Toutes les catégories de produits commercialisés dans les points de vente disposant d’un rayon jardin n’ont pas été touchées de la même manière (voir le détail dans la prochaine édition du Lien horticole, n° 1125, à paraître fin avril).
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2023, un tournant durable ?
On peut retenir aussi que cette tendance s’est malheureusement poursuivie au début de cette année : le premier trimestre a été difficile… Toutefois, les observateurs du marché n’oublient pas de souligner que les performances incroyables du secteur en 2020 et surtout 2021 ne pouvaient pas se poursuivre indéfiniment, et que les ventes restent en hausse par rapport à 2019, période d’avant-crise Covid. En linéaire durant la période, le marché a progressé de 4 %, ce qui reste une belle performance, note Promojardin.
En échangeant avec les exposants, il apparaît vite que la plus forte inquiétude pour les mois à venir ne porte pas tant sur la situation économique ou sociale ou même les inquiétudes des Français sur le pouvoir d’achat, des sujets pourtant réels et prégnants, mais plutôt sur la sécheresse qui risque fort de freiner les ardeurs des jardiniers. Même si le mois de mars a quelque peu rassuré sur la situation des sols en France, le niveau des nappes phréatiques reste préoccupant. La préoccupation était manifeste dans les allées.
Les fournisseurs de substrats ont largement mis en avant les mycorhizes, qui favorisent l’utilisation de l’eau par les plantes. Les fabricants de Biochar notent que leur discours sur le rôle du produit dans la vie et la qualité des sols est aujourd’hui audible, alors qu’il ne l’était guère que par un public d’initiés ces dernières années. On voit des produits jusqu’ici réservés aux professionnels, comme les sondes permettant de mesurer l’humidité des sols afin d’optimiser l’arrosage, arriver sur le marché amateur… 2023 pourrait bien marquer un tournant durable pour le marché du jardin !
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