Nouveaux marchés, biodiversité, valorisation des métiers paysalia, terrain d’expression des attentes du moment
Le Salon Paysalia, qui ouvre ses portes du 30 novembre au 2 décembre à Chassieu (69), sera évidemment sur le thème des retrouvailles (voir page 6). Mais sur place, traiter les problématiques quotidiennes des professionnels reste une priorité. Trois d’entre elles ont été retenues par les organisateurs, présentées sous forme concrète dans ce dossier.
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La filière du végétal a plutôt bien traversé la pandémie. En son sein, le secteur du paysage connaît un boom sans précédent (lire Le Lien horticole n° 1110, page 15). Cette tendance est en partie liée à de nouvelles activités, se veut plus respectueuse de l’environnement et de la biodiversité, et met encore plus en lumière qu’avant les difficultés des métiers à se valoriser pour attirer de nouveaux talents. C’est donc en toute logique que les organisateurs de Paysalia ont choisi ces trois thématiques pour articuler le déroulement du Salon qui ouvre ses portes à Eurexpo Lyon, à Chassieu (69) le 30 novembre. Trois thématiques réunies dans ce dossier et développées dans un de leurs aspects perceptibles sur le terrain.
En matière de nouveaux marchés, le développement des robots de tonte, par exemple, aurait pu être mis en exergue, car ceux-ci s’invitent de plus en plus dans les jardins des particuliers, mais aussi dans le secteur professionnel. Il en va de même pour la montée en puissance des métiers liés à la gestion des animaux utilisés pour gérer les espaces extensifs (lire page 40), chèvres, moutons ou bovins.
Dans ce nouveau courant, la désimperméabilisation des cours d’école exprime une tendance lourde dans les municipalités cherchant à mieux réguler les flux hydriques de leurs territoires. L’ex-région Rhône-Alpes a pris le sujet en main (lire Le Lien horticole n° 1110, page 28), mais la ville pionnière en France est certainement Paris, qui peut aujourd’hui tirer les enseignements des premières réalisations (page 32).
Parler biodiversité est devenu facile tant le sujet est dans l’air du temps, même si viendra rapidement le temps de distinguer bonnes intentions et actions véritablement positives. Les abeilles, les animaux, la diversification de la gamme végétale, pour ne citer qu’eux, sont tellement au cœur des échanges professionnels que faire le tri est nécessaire pour dégager des idées un tant soit peu innovantes. Le dernier colloque de l’Adivet, association des toitures et façades végétales, fait plutôt partie des thématiques qui avaient été assez peu mises en avant ces derniers temps (page 34).
Produire et planter des végétaux, des métiers porteurs de sens
Le troisième sujet retenu comme thématique de Paysalia – la valorisation des métiers – constitue certainement la cerise sur le gâteau. De nombreux « apprenants » de la filière s’apprêtent à concourir au titre d’expert en reconnaissance des végétaux (page 36). Une belle initiative de promotion des métiers et de motivation des jeunes, indispensable alors que la pénurie de main-d’œuvre reste le principal frein au développement du secteur du végétal d’ornement. Bien communiquer ne sera sûrement pas suffisant, mais c’est important. À l’heure où l’on ne cesse de parler de personnes souhaitant se réorienter vers de « vrais métiers », « porteurs de sens », quoi de mieux que de produire et de planter des végétaux pour répondre aux enjeux de demain, lutter contre les îlots de chaleur ou stocker le carbone ?
Pascal Fayolle
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