Petits fruits : un marché inexploité, à investir

Leur consommation connaît une augmentation exponentielle ces dernières années. Et elle n’est pas près de s’arrêter. Souvent très productifs au regard de la faible surface occupée, les fruits rouges sont très en vogue et bien présents dans les jardins d’amateurs ou sur les balcons. La Société nationale d’horticulture de France (SNHF) a organisé en mars une série de webinaires sur le thème des « petits fruits rouges revisités ».

L’une des conférences portait sur le marché et les enjeux techniques de cette production. Il y a un réel engouement pour ces « super » aliments, en particulier de la part des jeunes. Pour les horticulteurs, il y a un débouché potentiel important pour la vente de pieds en pépinières et jardineries, mais aussi, pourquoi pas, une production de fruits. [...] La majorité de la consommation française est en effet importée.

Des enjeux techniques

Cette production connaît tout de même quelques enjeux techniques. Avec, en premier lieu, l’accès à l’innovation variétale. La recherche en petits fruits en France est quasi inexistante. Deux autres écueils sont la gestion des adventices sans désherbant et la maîtrise des maladies et ravageurs avec peu ou pas de produits phyto (bien connus des horticulteurs), tout comme les à-coups climatiques (gel, sécheresses et canicules)… La gestion de la main-d’œuvre, importante au moment de la récolte manuelle, représente une majeure partie du prix final.

« Ces enjeux ne doivent pas empêcher de nouveaux acteurs de s’attaquer à ce marché, d’autant que la consommation de petits fruits devrait encore grandir », estime Anne Duval-Chaboussou, directrice de recherche au Centre technique au service de la filière fruits et légumes (CTIFL). Selon elle, « la myrtille est la culture la plus prometteuse en France, avec une consommation exponentielle, alors qu’il y a peu de production ».

Les webinaires sont sur la chaîne YouTube de la SNHF : https://tinyurl.com/wzd3sf39