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Pour HPF, les plantes se vendent en végétaleries

Le réseau des Artisans du végétal a déposé un nouveau nom à l’Inpi pour ses points de vente.

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«Nous souhaitons que le terme “jardinerie” ne soit plus utilisé par les amateurs pour définir nos espaces­ de production et de vente. L’unique lieu où il sera possible de rencontrer de vrais producteurs doit devenir la “végétalerie”. » A priori, la nouvelle démarche entamée par le réseau HPF (Horticulteurs et pépiniéristes de France) a de quoi sembler incongrue : inventer un nouveau mot pour désigner ses points de vente peut paraître un peu hors sol, même dans un secteur d’activité qui cherche à développer le « fleurissement », un terme qui n’existe pas dans le dictionnaire mais que chacun utilise sans problème dans la filière aujourd’hui.

Mais, pour lancer leur démarche, les Artisans du végétal avancent un argument qui n’est pas nouveau : « Tandis que le pépiniériste et l’horticulteur se consacrent à leur cœur de métier, les jardineries ne cessent de diversifier leur offre. On y trouve désormais plus d’animaux, d’articles de loisirs, de vêtements, de produits de décoration... ou même alimentaires que de végétaux ! »

De la « pépiniérie » à la « végétalerie »

Pour les responsables du réseau, le terme de « pépiniériste » n’est « pas évidente à chacun ». C’est déjà ce constat qui les avait amenés, lors de la création d’HPF, il y a plus de vingt ans, à parler d’« artisans du végétal ».

Le nouveau concept est né d’une erreur dont, plutôt que de s’en offusquer et de pester contre les ignares ne connaissant pas les bases de leur langue, le réseau HPF a préféré faire une force : créer un nom qui parle, surtout aux jeunes. « Les apprentis qui découvrent notre activité commettent fréquemment cette faute de langage qui, par sa spontanéité et sa récurrence, a fini par nous paraître significative : ils emploient le terme de “pépiniérie”. » De ce terme à celui de végétalerie, le pas était petit.

« Nos métiers bénéficient d’une revalorisation que nous souhaitons matérialiser dans un terme porteur de valeur et facilement compréhensible par cette nouvelle génération. La végétalerie est à la fois un lieu de production et de vente où vous aurez accès à des hommes et des femmes ayant tous un statut d’experts du végétal », poursuivent les responsables d’HPF.

Le mot n’était évidemment pas déposé, HPF l’a fait auprès de l’Inpi, Institut national de la propriété intellectuelle.La saison de printemps pointant le bout de son nez, on saura rapidement si le terme parlera davantage aux consommateurs que celui d’horticulteur ou de pépiniériste !

Pascal Fayolle

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