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Unep Paysage : au premier semestre, la croissance toujours au rendez-vous

L’activité des entreprises du paysage continue de progresser mais moins vite que ces dernières années, selon le dernier baromètre dévoilé par l’Unep. Les marchés publics sont par contre en nette hausse.

L’Unep vient de publier les chiffres de l’activité du secteur pour les six premiers mois de 2023. Si la progression est moins forte que l’an dernier, elle reste présente, poussée, entre autres, par la reprise des marchés publics.

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L’Union nationale des entreprises du paysage (Unep), avec le soutien du groupe Agrica et l’interprofession Valhor, ont dévoilé début octobre les « performances économiques de la branche du paysage au premier semestre 2023 ». Durant cette période, l’activité du secteur a progressé de 3,5 %. Il faut toutefois préciser qu’il s’agit de chiffres en euros constants, ne tenant pas compte de l’inflation. La tendance annuelle marque aussi un infléchissement : la croissance du secteur est de 4 % de juillet 2022 à juin 2023, contre 6 % au cours de la période équivalente précédente.

Il s’agit d’une « croissance modérée qui, dans un contexte économique difficile touché par l’inflation, la baisse du pouvoir d’achat des Français et une remontée des taux d’intérêt, est moins ralentie que prévu », commente l’Unep.

Les marchés publics performent, les autres marquent le pas

Sur les trois secteurs couverts par la profession, ce sont les marchés publics qui progressent le plus : + 5 %. Ce qui porte la tendance annuelle à + 6,5 % à fin juin. La période de flottement paprès l'es élections municipales est donc bien terminée ! Cette évolution est jugée « dans la lignée des résultats du second semestre 2022, qui avait connu une croissance exceptionnelle de + 8 %. Sur ce marché, on assiste ces derniers mois à un rattrapage de l’activité après plusieurs semestres peu dynamiques comparativement aux autres segments de marché ».

L’activité liée aux particuliersest également restée porteuse de croissance durant la période, avec un chiffre d’affaires de + 3,5 %, mais nettement en deçà des performances précédentes (+ 7 % au premier semestre 2022).

Enfin, c’est surtout le marché des professionnels privés (entreprises, immobilier, syndic, HLM…) qui rencontre la croissance la plus faible. Après plusieurs semestres très dynamiques en 2021 et début 2022, cette activité s’est nettement tassée depuis deux semestres : + 2,5 % au premier semestre 2023, après + 3 % au deuxième semestre 2022, à rapporter aux + 9,5 % de croissance enregistrés au premier semestre 2022.

La hausse modérée va se poursuivre, mais des inquiétudes pointent

« Pour le second semestre 2023, les projections du secteur restent positives, précise l’Unep. Les carnets de commandes pour les six prochains mois sont en légère hausse (136 jours, contre 131 jours l’année dernière à la même période). Le chiffre d’affaires devrait continuer de progresser, à un rythme un peu plus contenu (+ 2,5 %) ».

Et les perspectives d’embauche sont à l’avenant : le solde entre embauches et départs est positif pour la cinquième année consécutive. Et les chefs d’entreprise font toujours face à d’importantes difficultés d’embauche : « 40 % des professionnels ont essayé d’embaucher sans y parvenir au premier semestre 2023. » Une tension qui s’atténue toutefois, elle était de plus de 50 % au premier semestre de l’an passé.

Reste que certains points inquiètent les entreprises du paysage.

Il y a d’abord le tassement de l’activité des particuliers : il s’agit du principal marché de la profession, près de la moitié du chiffre d’affaires. « Même si le rythme de l’inflation diminue, le pouvoir d’achat est en baisse depuis plus d’un an, et les arbitrages d’investissement des ménages pourraient se faire au détriment de la création de jardins », s’inquiète l’Unep.

Et le ralentissement du marché des professionnels privés pourrait durer : « C’est sur ce marché que les perspectives de croissance pourraient être les plus faibles : la remontée des taux d’intérêt et des prix des matières premières pénalise les capacités d’investissement des entreprises. Surtout, et c’est là le signal le plus inquiétant, la chute des permis de construire engagée depuis un an, alliée aux mauvaises perspectives du secteur des travaux publics, se répercuteront d’ici peu sur l’activité du secteur du paysage. »

Effectivement, la conjoncture est difficile dans la construction et les répercussions à moyen terme sont inévitables. Rendez-vous en 2024 pour mesurer pleinement ce phénomène !

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