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Jeunes en formation Construire un projet professionnel à son image

« A travailler contre nature, on s’épuise », rappelle Géraldine Lebreton, déléguée régionale de l’Apecita Pays de la Loire.

L’Apecita des Pays de la Loire a profité du Sival mi-janvier pour animer trois ateliers sur cette thématique. L’initiative a reçu un bel écho auprès des apprenants : un peu plus de 200 d'entre eux se sont mobilisés.

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Deux ateliers le second jour du Sival, à Angers (49) le 17 janvier, un autre le troisième jour, soit le 18. Et à l’arrivée quelque 210 étudiants – en cursus de BTS, licence professionnelle ou ingénieurs – accueillis à cette occasion ! L’initiative de l’Association pour l’emploi des cadres, ingénieurs et techniciens de l’agriculture et de l’agroalimentaire (Apecita) a rencontré un bel écho dans les allées du salon du végétal spécialisé.
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Apprendre à peser le pour et le contre

« Quand on est jeune, explique Géraldine Lebreton, déléguée de l’Apecita Pays de la Loire, la tendance est de s’engouffrer dans une proposition professionnelle sans vraiment peser le pour le contre. Avec l’atelier “Construire un projet professionnel à son image et réaliste”, nous cherchions à déconstruire ce processus. »

En quarante-cinq minutes, les ateliers ont alterné apports théoriques et pratique.

Dans le premier volet, « nous nous sommes concentrés sur le triptyque classique du “savoir-vouloir-pouvoir”, le(s) savoir(s) étant ce qui permet d’acquérir des compétences, le pouvoir ramenant à la réalité du marché de l’emploi et le vouloir aux leviers de la motivation », indique-t-elle.

Éviter de travailler contre nature   

Plus ludique, avec un échange sous forme de questions-réponses entre l’animatrice et les jeunes, le volet « pratique » a été l'occasion de sonder leur manière d’agir, de prendre des décisions, de percevoir les situations, les personnes, etc. « L’objectif est qu’ils prennent conscience que tout ne leur convient (conviendra) pas. On peut travailler un temps à contre-nature mais il ne faut pas que cela dure », insiste l’Apecita. De fait, l’association est de plus en plus souvent en contact avec des trentenaires en situation de burn-out. Le phénomène s’est accentué depuis les trois à quatre dernières années, hommes et femmes confondus. Il touche tout particulièrement la tranche des 30-35 ans.

Dans beaucoup de cas, « on s’aperçoit en entretien qu’ils ont travaillé longtemps – voire pour certains toujours ! – en état de “surchauffe” ».

Des délais de recrutement multipliés par deux 

Les Pays de la Loire font partie des trois régions françaises qui collectent le plus d’offres d’emplois agricoles. Ici comme ailleurs, les difficultés de recrutement se sont accrues en 2023. En particulier, les délais de recrutement ont doublé. Entre la publication de l’offre et le poste pourvu, « on est passé de quatre à six mois à un an, voire plus », situe Géraldine Lebreton. Une tendance qui touche aussi bien la production que les métiers administratifs, et qui s’explique en partie par un manque de candidats.

Au delà, « nous assistons à une multiplication des candidatures “hors-champ” : par exemple quelqu’un qui a une formation en productions animales et qui postule à un poste typé “végétal” ». 

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