Login

Baromètre de l'Unep Paysage : l’activité plus soutenue que prévu fin 2023

Les chiffres de l’activité du second semestre 2023 pour le secteur du paysage s’avèrent meilleurs qu’anticipé, avec une croissance du marché de 5 %, portant le résultat global de l’année à 4 %.

Le second semestre de l’année dernière s’avère meilleur qu'espéré pour l’activité des espaces verts vient de révéler le dernier baromètre de l’Unep. Le marché professionnel privé est celui qui a connu la plus forte dynamique.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

L’Unep, Union nationale des entreprises du paysage (Unep), vient de révéler les résultats du baromètre de l’activité des espaces verts qu’elle réalise tous les six mois en partenariat avec le groupe Agrica et le soutien de Valhor. Cette étude concerne le second semestre de l’année dernière. Il en ressort une croissance sur la période de 5 %, dans la lignée de la perception qu’en avaient les professionnels de terrain à l’occasion de la dernière édition de Paysalia, à Chassieu (69), près de Lyon, en décembre (voir ici :Paysalia fait le plein malgré un fond d’inquiétude (lienhorticole.fr).

Grâce à cette performance, le secteur termine 2023 « sur une croissance annuelle de + 4 % », note l’Unep. En effet, l’année avait débuté sur une croissance de 3,5 % « seulement », des niveaux de croissance auxquels le secteur du paysage est peu habitué : en 2022, la profession avait réalisé + 5 % au second semestre et + 7 au premier, en 2021 la poussée avait été de 8 % au second semestre et de 13,5 % au premier !

Une belle croissance chez les acteurs privés

Dans le détail, après une saison estivale très vigoureuse (+5,5 % au troisième trimestre), l’activité a ralenti au quatrième (+ 4.5 %).

Sur la période, selon le baromètre, c’est avant tout l’entretien qui a porté les entreprises (+ 6,5 %), même si la création n’est pas en reste (+ 4 %).

Le marché des particuliers continue de croître. Après deux semestres moins dynamiques, il « affiche 5 % d’augmentation au second semestre 2023 », malgré un contexte économique qui n’est pas tout rose sur le front du pouvoir d’achat et du coût de l’énergie.

Les marchés publics affichent pour leur part une hausse du chiffre d’affaires de 3,5 % durant la période, « en net ralentissement par rapport aux deux semestres précédents, et ce malgré les financements de l’État, comme le fond vert, qui visent à accélérer la transition écologique et l’adaptation des territoires », regrette l’Unep.

Pour ce marché, les entrepreneurs du paysage soulignent un manque d’identification de la profession par les maîtres d’ouvrage sur de nouveaux projets comme la végétalisation du bâti, des cours d’école ou d’autres chantiers nécessitant de débitumer des surfaces imperméabilisées.

Enfin, le marché des professionnels privés (entreprises, immobilier, syndic, HLM…) connaît l’évolution la plus importante dans la période, avec une croissance de 6 %.

Des chiffres meilleurs qu’attendu

« Ces chiffres sont meilleurs que ce que nous anticipions et sont le reflet d’une année 2023 très dynamique pour les entreprises du paysage, tous marchés confondus. La croissance de notre secteur témoigne de la prise de conscience du déploiement indispensable des Solutions d’adaptation fondées sur la nature (SaFN) pour améliorer la résilience de nos villes et territoires face aux effets du changement climatique », commente Nicolas Leroy, président de la commission économique de l’Unep.

Un regret : les entreprises du paysage ont continué à renforcer leurs effectifs au second semestre de 2023 mais peinent à embaucher. Entre juillet et décembre de cette année, le taux d’embauche est de 16,5 %, en hausse de trois points par rapport au début du semestre. Il s’agit de la septième année consécutive de création nette d’emploi pour le secteur.

Mais 49 % des chefs d’entreprise affirment avoir voulu embaucher au second semestre de l’année dernière sans y parvenir. « La tension est moins forte qu’il y a deux ans, mais elle repart à la hausse par rapport au semestre précédent (+ 9 points) », conclut l’Unep.

2024, une année plus difficile ?

Pour 2024, « au premier semestre, le secteur pourrait connaître un ralentissement de son activité : les entrepreneurs du paysage anticipent une croissance de 2,5 %. Car si l’état des carnets de commandes dans les six mois à venir reste bon, avec 134 jours (contre 136 jours pour le second semestre 2023), plusieurs signaux expliquent ce ralentissement ».

Parmi ces signaux, les marchés publics qui pourraient être freinés pas la hausse des coûts, l’argent plus difficile à trouver ou les choix à arbitrer entre tous les projets à mener.

Dans les marchés privés, « les inquiétudes sont plus fortes, avec un quasi-arrêt du marché de la promotion immobilière ».

Enfin, pour le marché des particuliers, « la question du maintien du pouvoir d’achat reste fondamentale », conclut l’Unep.

Mais ces inquiétudes sont à relativiser, l’année 2023 ayant été meilleure que prévu, et l’Unep l’avoue elle-même : « Malgré ce contexte prévisionnel qui se tend, les entreprises ont des perspectives très concrètes de développement : 69 % d'entre elles déclarent vouloir continuer d’embaucher dans les six prochains mois – principalement des ouvriers qualifiés –, et deux tiers prévoient d’investir en 2024, principalement dans du matériel de production et de transport. »

 Le paysage reste le métier de la filière le plus dynamique ces dernières années !

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement