Pour une musique plus harmonieuse

Depuis quelques mois, le statut d'auto-entrepreneur est dans le collimateur des syndicats professionnels. Lors du congrès de l'Unep (Union nationale des entreprises du paysage), à Angers, en octobre dernier, Emmanuel Mony, à la tête de l'organisation, avait demandé sa suppression. La CNATP (Chambre nationale de l'artisanat, des travaux publics et paysagistes) lui avait emboîté le pas en novembre, lors de son congrès à Arles, par la voix de son président, Gérard Bobier.

Cette fois, c'est l'Unep Pays de la Loire- Poitou-Charentes qui se fait entendre (lire en page 4), nuançant un peu le propos et demandant a minima aux élus de faire respecter les textes. Le problème ne devrait en effet pas se poser : il est interdit de réaliser des travaux d'espaces verts avec le statut d'auto-entrepreneur. Mais on sait tous que, sur le terrain, la musique ne suit pas toujours la partition à la note près…

C'est un grand classique : dès que l'économie se tend et que les prix sont tirés vers le bas, les tensions entre acteurs de la filière ressurgissent. Avant le statut d'auto-entrepreneur, les CAT (centres d'aide par le travail) ont souvent été la cible privilégiée des syndicats professionnels.

Il faut dire que notre pays dispose d'un talent particulier pour superposer les structures juridiques et créer des situations de concurrence que l'on peut qualifier, pour le moins, de bancales. La création du statut d'auto-entrepreneur, en 2009, visait, entre autres, à faciliter la création d'entreprises et rendre possible leur existence, même lorsqu'elles ne réalisent que peu de chiffre d'affaires. Peut-être faudrait-il imaginer des solutions pour que cela soit possible pour toutes les entreprises ?

PAR PASCAL FAYOLLE fayolle@lienhorticole.fr

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