Le made in France en action

Longtemps taxée de « ringarde », accusée de maintenir une vision étriquée d'un monde désormais quasiment totalement ouvert, voire marquée d'un brin de poujadisme rampant, l'idée de défendre le « made in France » fait son chemin dans les esprits. Les difficultés économiques ont amené les citoyens, qui voient de plus en plus de proches se retrouver au chômage, à réaliser que leur consommation conditionne, au moins en partie, leurs emplois.La FNPHP (*) s'est emparée du sujet depuis plusieurs années, sans toujours être très entendue, mais les choses changent. Nous avons déjà eu l'occasion de souligner les avancées des consommateurs sur le sujet, qui deviennent plus sensibles au « made in France » dans leurs achats, pourvu que le surcoût engendré ne soit pas trop élevé. Par contre, que les collectivités soient en train de prendre conscience du problème est relativement nouveau : elles se retranchaient jusque-là très souvent derrière la législation tatillonne des appels d'offres pour s'en laver les mains et ignorer que leur penchant à acheter hors de nos frontières contribue à dégrader le tissu des entreprises de production de l'Hexagone.

Aujourd'hui, certaines collectivités n'ont plus peur d'aborder le sujet (lire en page 15) et d'affirmer haut et fort qu'elles sont prêtes à passer à l'offensive et à favoriser le plus possible l'achat de produits locaux. Elles savent que la dégradation économique du pays entraîne une pression sur leurs budgets et que leurs ressources sont liées aux impôts des particuliers, mais aussi des entreprises. Un raccourci qui offre des côtés un peu simplistes mais n'en représente pas moins une réalité tangible.

PAR PASCAL FAYOLLE

(*) Fédération nationale des producteurs de l'horticulture et des pépinières.

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