La dernière édition du Salon du végétal a refermé ses portes le 21 février dernier. On peut globalement en tirer un bilan satisfaisant : nombre de visiteurs stable, contacts commerciaux jugés de qualité par une majorité d'exposants. Et la vitalité de la manifestation, qui continue à innover, reste forte : cette année, un prix a été remis au stand qui a le plus osé, puisque c'était le thème de 2013. Plus qu'honorable, dans le contexte actuel !
Toutefois, le nombre d'exposants en baisse assez sensible rappelle que l'heure est à la vigilance. Des signaux indiquent même que le principal danger pour l'avenir se cache peut-être ailleurs. Les acheteurs des jardineries ne viennent plus aussi nombreux à Angers, estiment plusieurs professionnels, qui pointent la concurrence des salons d'enseignes. Quant au créneau de la mi-février, il semble de plus en plus jugé trop tardif : les beaux jours arrivant, les producteurs gèrent les premières commandes qui ont été calées, alors que certains aimeraient profiter de cet événement pour remplir les carnets de commande.
L'an dernier, face à la grogne d'un producteur dans le Lien horticole (n° 795 du 11 avril), les organisateurs avaient, avec raison, mis les exposants face à leurs responsabilités : le succès d'un salon n'est pas lié qu'à son organisation, l'implication des entreprises qui présentent leurs gammes est nécessaire. Le stand le plus dynamique a d'ailleurs été récompensé. Les chantiers qui doivent maintenant s'ouvrir sont ceux du positionnement du rendez-vous angevin, à la fois par rapport aux salons d'enseignes et dans le temps. Comme pour tous les acteurs de la filière, l'heure est aux choix stratégiques pour le Salon du végétal...
PAR PASCAL FAYOLLE