Transmission : pour y voir plus clair

Avec « près de la moitié des exploitations horticoles et de pépinières ayant un chef d'exploitation de plus de 50 ans, et 4 500 entreprises du paysage “à transmettre” dans les dix années à venir », souligne Val'hor, la transmission est bien une problématique de filière. En face, combien de repreneurs potentiels ? C'est le flou total. Très peu, regrettent les chefs d'exploitation déjà en phase de recherche, et les chargés d'accompagnement.

Ne voulant pas baisser les bras, l'interprofession et ses partenaires ont réédité une journée-débat intitulée « Je transmets mon entreprise », le 21 mars dernier, à Paris. Avec une déception : les participants étaient trop peu nombreux. En raison du lieu, de la date, de la météo, du contexte ? Experts et intervenants présents ont toutefois pu donner de multiples conseils pour bien se préparer à vendre. Préparer son entreprise pour lui assurer au moins un minimum de rentabilité et un maximum de valeur ajoutée. Et surtout se préparer psychologiquement (lire en pages 16 et 17). Cédant, repreneur, salariés et conseillers divers auront bien des freins humains à prendre en compte, aussi importants que les innombrables aspects technico-juridico-financiers.

Autre contrainte, et non des moindres : la versatilité des conditions fiscales liées à la cession d'entreprise, déplorée par les divers accompagnants comptables, fiscalistes et patrimoniaux. Tous espèrent, avant tout, plus de visibilité car les parcours de transmission se gèrent sur au moins cinq ans pour espérer se dérouler dans des conditions optimales. Une révision prochaine de la fiscalité devrait se mettre en place. Mais à quand des règles stables gages de pérennité des entreprises ?

PAR ODILE MAILLARD maillard@lienhorticole.fr

Ce contenu est réservé aux abonnés du Lien Horticole
Je suis abonné
Je me connecte
Je ne suis pas abonné
Je découvre