Tous les acteurs de la filière ne sont pas, loin s'en faut, arrivés dans nos métiers par la voie royale. Celle-ci pourrait se définir par des études horticoles, l'intégration directe dans une entreprise ou un service de collectivité, puis la montée dans la hiérarchie en fonction des études de départ et du potentiel de la personne. Non, de nombreux professionnels de notre secteur ont débuté leur carrière dans un tout autre métier.
C'est cette diversité des parcours que notre rubrique « Gestion » (lire en page 16) explore régulièrement depuis novembre 2011. Une fois par mois environ, nous y présentons des parcours plus ou moins sinueux qui ont tous mené vers le végétal d'ornement. Leur point commun : la passion. Car ces salariés n'ont pas choisi l'horticulture par défaut, alors qu'ils étaient encore trop jeunes pour savoir quel métier ils voulaient réellement exercer. Ils y sont venus parce qu'ils l'ont, un jour, touchée du doigt par un biais quelconque et s'y sont attachés.
On sait que, demain, il sera de plus en plus compliqué de mener des vies professionnelles linéaires. De rester tout au long de sa carrière dans la même entreprise à faire le même métier. D'autant que, l'espérance de vie augmentant, la durée des carrières ne peut qu'être amenée à suivre le même mouvement. Ces transfuges d'autres filières sont donc appelés à être plus nombreux. Ils viendront se former dans les entreprises, suivront des formations continues... Il faut veiller à les accueillir au mieux : ils ont à apporter non seulement un enthousiasme pour nos métiers que n'ont pas toujours les jeunes issus de la formation initiale, mais aussi un autre regard. Indispensable dans un monde en mouvement...
PAR PASCAL FAYOLLE