Vivaces : l'heure des premiers doutes ?

Trop cher, le massif d'annuelles qu'il faut renouveler chaque année ? Qu'à cela ne tienne, les vivaces les remplaceront avantageusement, avec les mêmes qualités et sans leurs défauts. Tel est le raisonnement qui tient la corde depuis quelques années chez les gestionnaires d'espaces verts cherchant à obtenir un embellissement attractif à moindre coût. En oubliant quelques points de détail qui ont leur importance : contrairement aux idées reçues, les vivaces nécessitent un minimum de suivi et elles ne se donnent pas facilement à celui qui ne s'intéresse pas assez à elles.

En bref, comme les autres gammes végétales, voire peut-être plus, leur maîtrise demande un minimum de connaissances et de technicité, des compétences trop souvent sous-estimées et que les jeunes sortant du système scolaire possèdent rarement. Aujourd'hui, certains signes montrent que l'effet de mode pourrait être en train d'atteindre son maximum et que la tendance pourrait même s'inverser. Certaines villes commencent à changer leur fusil d'épaule. Comme Les Ulis, près de Paris, qui a choisi de revenir aux annuelles permettant « une plus grande créativité » (lire en page 8).

Une hirondelle ne fait certes pas le printemps et les choix d'une collectivité ne font pas ceux d'une majorité. Mais il n'y a pas non plus de fumée sans feu et les signes de changement méritent toujours attention : il est assez compliqué pour un producteur de s'adapter aux modes du moment pour ne pas, en plus, rater le départ d'un nouveau train...

PAR PASCAL FAYOLLE

Ce contenu est réservé aux abonnés du Lien Horticole
Je suis abonné
Je me connecte
Je ne suis pas abonné
Je découvre