Le plein d'incertitudes

Tous les adages et les proverbes sur le temps auront été remis en cause au cours des premiers mois de cette année. En avril, ne te découvre pas d'un fil ? Certes, mais ni en mars, ni en mai, en 2013... Les saints de glace sont situés entre le 11 et le 13 mai ? Ils ont duré en 2013 du 1er au 31 ! On pourrait poursuivre, mais qu'importe : ce sont des broutilles au regard des questions que ce funeste printemps pose pour l'avenir.

Après avril 2007 et 2011 ou mars 2012 qui avaient été de petits étés à eux seuls, après une série de printemps plutôt favorables et les déclarations des météorologues qui confirment que le printemps est la saison qui a tendance à se réchauffer le plus, on aurait pu se croire à l'abri de saisons aussi « pourries ». 2013 fait plus que nous ramener à la réalité. Face à cela, nous qui avions pris l'habitude de dresser des bilans après la fête des Mères et en fin de printemps avons changé notre fusil d'épaule : un bilan de mi-saison (lire en page 14) sera suivi en juillet d'un bilan de fi n de saison incluant la fête des Mères.

À fin mai, le constat est évidemment peu reluisant et pauvre en indicateurs positifs : seuls les plants de légumes semblent tirer leur épingle du jeu et on constate que les points de vente ont enregistré une fréquentation correcte lors des rares jours de beau temps... C'est maigre. Juin permettra-t-il de redresser la barre ? En partie, peut-être, si l'été ne s'installe pas trop vite... Les invendus d'avril et mai pourront-ils satisfaire une éventuelle demande tardive de plantes très développées, dans la lignée d'une tendance marquée pour le prêt-à-poser ? On l'espère tous. Mais dans un contexte aussi chaotique, cela ne pourra en aucun cas définir une stratégie pour les prochaines années. 2013 ne nous aura permis de faire que le plein d'incertitudes...

PAR PASCAL FAYOLLE

Ce contenu est réservé aux abonnés du Lien Horticole
Je suis abonné
Je me connecte
Je ne suis pas abonné
Je découvre