Un printemps de fou !

Après une Toussaint maussade et des fêtes de fin d'années frileuses, il ne fallait pas rater ce printemps.

Tout était bien parti avec un bon écoulement des dernières bisannuelles et un démarrage précoce des plantes de printemps et des potagères. Ensuite, pas de véritable retour de l'hiver, mais des jardiniers et des points de vente déboussolés par des à-coups climatiques qui incitaient à rester prudent... alors que sous l'effet de la chaleur les cycles de production s'accéléraient dans les serres. La sécheresse semble avoir sifflé la fin de cette récréation turbulente.

Le soufflé est retombé début mai... et depuis c'est la guerre des nerfs chez les distributeurs et les producteurs. La demande n'est plus au rendez-vous. Les clients que l'on imaginait plus verts que jamais n'ont pas envahi les jardineries. La faute à qui, à quoi : la sécheresse, la désaffection pour les plantes basiques, le prix trop élevé des offres plus marquetées, la concurrence des équipements du jardin, la baisse du pouvoir d'achat « disponible », le moral en berne des Français...

À chacun son idée, mais une part de doute apparaît car tous ces facteurs, et bien d'autres, se recoupent (*). La consommation des végétaux d'extérieur a tenu bon en 2010 (lire p. 11). Pour 2011, le bilan n'est pas encore définitif mais la déception s'installe. L'interprofession avait envisagé des interventions en cas de difficultés conjoncturelles. C'est le moment de sortir le grand jeu pour sauver ce qui peut encore l'être...

PAR FRANCIS GINESTET

(*) À lire dans une prochaine édition du Lien horticole : les résultats de l'indicateur Médioflor-Lien horticole sur le bilan du marché de la fête des Mères et des plantes fleuries d'extérieur.

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