La démarche document unique fait partie de ces sujets souvent traités dans les colonnes du Lien horticole... au point de paraître inutile d'y revenir. Et pourtant, il suffit d'interroger les chefs d'entreprise qui ont eu un « pépin » pour se rendre compte que ce « pépin » a eu des conséquences juridiques graves par défaut de document unique.
Les risques professionnels et les accidents de travail restent un domaine placé sous la responsabilité du chef d'entreprise qui a forcément conscience de la fragilité de toutes les personnes qui travaillent dans un environnement et avec des matériels qui doivent être le plus près possible des normes. La démarche du document unique a intégré que le respect de ces normes représente une mission difficile à réaliser. Son principe est donc de mettre l'entreprise dans un mouvement d'amélioration planifié sur le long terme.
En production et sur les chantiers de paysage, la liste des points « sensibles » à surveiller ne cesse de s'allonger. Les installations et les matériels deviennent vite « dangereux » au sens de la réglementation. Ils ne sont pas toujours munis du dernier élément de sécurité devenu obligatoire sur les nouveaux modèles. Face à la multiplication des obligations des employeurs et des salariés, la solution est de travailler son document unique pour ne pas se laisser dépasser. Manuella Thierry, une jeune chef d'entreprise, précise, page 14, que l'effort est tout à fait réalisable à condition de se faire conseiller, de planifier les objectifs et d'impliquer tout le personnel dans la démarche.
Cette implication peut permettre de déclencher de nouvelles habitudes de concertation dans d'autres domaines concernant la gestion des ressources humaines, avec notamment l'amélioration des conditions de travail. Lister les tâches à alléger, les matériels et équipements à acheter, les préconisations à prévoir pour les nouvelles installations... deviennent des préoccupations salutaires. Il y a là un champ d'action particulièrement efficace pour garder et attirer dans l'entreprise les meilleurs salariés, tout en améliorant l'image de l'entreprise et, au-delà, l'attractivité pour les activités de production et de paysage.
Autant de « bons » sujets à préparer cet été pour donner une bonne dynamique aux réunions de la rentrée.
PAR FRANCIS GINESTET