Notre reportage sur le fleurissement de Maisons-Alfort (lire p. 8) clôt une série de trois rencontres avec des communes ayant été promues « Fleur d'or » lors des visites de jury l'an dernier (*). L'objectif était de montrer comment ces collectivités ont décroché cette récompense. On peut dire sans trop se tromper que l'essentiel repose sur des tandems « élus-techniciens » motivés et se donnant les moyens (pas forcément financiers) d'obtenir un résultat. Il faut aussi une définition précise de ce que l'on veut et peut faire, ainsi qu'une bonne communication permettant de bien valoriser l'aboutissement de ce travail.
Ceux qui estiment que la recette pour être ville fleurie n'est plus assez fondée sur la fleur trouvent des arguments dans ces articles. Le dernier paragraphe du reportage sur Maisons-Alfort est d'ailleurs édifiant. Partout, la quantité d'annuelles utilisées est en baisse, le nombre de points fleuris aussi. Mais les structures végétales pérennes sont à la hausse : arbres, arbustes et vivaces occupent une place de plus en plus large... Pas de surprise majeure et, autant le redire, les contractions budgétaires que l'on constate risquent plus de conforter cette tendance que de l'inverser.
Davantage que les jurys de fleurissement, ce sont surtout des considérations financières qui incitent les collectivités à diminuer le nombre d'annuelles utilisées dans les massifs, même si l'on peut pointer d'autres raisons, comme le recours à des plantes de grand développement ou de simples effets de mode. La volonté de limiter les déficits publics, que l'on peut trouver trop violente ou au contraire trop molle, influe incontestablement sur le secteur des espaces verts, même s'ils ne représentent qu'un budget limité.
PASCAL FAYOLLE
(*) La visite de Château-Gonthier (53) a été publiée dans le Lien horticole n° 740 du 16 février dernier et celle de Mâcon dans le n° 747 du 6 avril. Ont également obtenu la « Fleur d'or » en 2010 : Albi (81), Bitche (57), Chartres (28), Gélaucourt (54), Levallois-Perret (92) et Nancy (54).