Tous les indicateurs sur le moral des différents acteurs économiques s'enfoncent dans le rouge. Lire la presse économique devient une épreuve qu'il est bon de doser avec prudence sous peine de déprime grave. L'observatoire de la Banque Palatine (*) frappe fort en titrant « Un été meurtrier pour le moral des dirigeants de PME ». Il relève que près d'un dirigeant sur deux estime que la crise va durer. Leur confiance dans l'économie française et dans l'avenir de leur entreprise chute.
La crise financière revenue en force cet été semble avoir définitivement sapé l'optimisme des chefs d'entreprise pour la fin 2011. Près de la moitié des dirigeants interrogés redoutent une baisse de la consommation. Une crainte fondée si l'on en croit les sondages réalisés auprès des gens « de la rue », qui font remonter leur angoisse vis-à-vis du futur. L'été « maudit » est terminé et rien ne laisse présager un retournement de tendance pour l'automne et le printemps.
Un article en page 5 de ce numéro annonce la préparation des Floriades de 2012 par les professionnels de la filière horticole néerlandaise. Au-delà de l'événement que représente tous les dix ans cette manifestation internationale, il est très intéressant de relever les thèmes qui seront mis en avant. Il y a dix ans, ces Floriades invitaient à « ressentir » la nature. En 2012, elles invitent à profiter du bonheur que procurent les végétaux par leurs qualités sensorielles (parfum, goût...), leurs bénéfices en termes de santé, de bien-être, et par le lien qu'ils instaurent avec la nature.
Tout est là. Les métiers de la filière horticole vendent du bonheur. Et dans les mois qui viennent, nos contemporains vont en avoir besoin. Reste à le faire savoir, avec force et sans complexe, en mobilisant toutes les bonnes idées et toute la puissance de la communication.
PAR FRANCIS GINESTET
(*) Banque issue de la fusion de la Caisse nationale des Caisses d'épargne et de la Banque fédérale des Banques populaires.