Dettes en été, turbulences en hiver ?

La torpeur estivale aura été assez peu marquée cette saison. On ne parle pas forcément ici du climat, bien frais en juillet et qui aura donné tort aux Cassandres qui prévoyaient une saison difficile pour les jardins. Mais plutôt de l'environnement économico-politique. Les mots qui auront marqué la belle saison sont assez nombreux : crise, banques, chômage, dette...

Ce dernier terme est en train de profondément marquer notre mode de vie. Après les « Trente glorieuses » permises par une énergie abondante et bon marché, les pays développés ont poursuivi leur développement pendant une autre trentaine d'années, à crédit. Au point que des États comme la Grèce, le Portugal ou même les tout-puissants États-Unis sont obligés de se rendre à l'évidence : il faut, un jour, équilibrer les comptes, sous peine de se retrouver en cessation de paiement. Et les solutions pour sortir de cet engrenage sont douloureuses : suppressions d'emplois dans la fonction publique, alors que le chômage est élevé, augmentations d'impôts ou... suppressions d'avantages fiscaux, ce qui revient au même.

Mais c'est là que le problème de notre société devient celui de notre filière. Le budget 2012 de notre pays va occuper les esprits dès la rentrée et l'heure sera à la réduction des déficits, car la France, bien que moins endettée que les pays cités plus haut, doit aussi assainir ses comptes. Le ministre de l'Économie a prévenu dès juillet : des niches fiscales seront supprimées. Les avantages offerts aux entreprises de services et auxquels le secteur du paysage est éligible seront-ils remis en cause ? Si la TVA réduite et les remises d'impôt dont bénéficient les clients font partie des niches fiscales supprimées (ce qui avait été envisagé l'an dernier), les turbulences que traverse notre secteur pourraient devenir encore plus violentes...

PAR PASCAL FAYOLLE

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