Optimiser le travail saisonnier

Dans le Maine-et-Loire, l'emploi saisonnier concerne près de 25 000 salariés saisonniers agricoles et plus de 4 000 équivalents temps plein (ETP). Ces emplois participent à la pérennité des entreprises, mais représentent un triple défi : accueillir, qualifier, puis fidéliser les compétences.

La question est prise très au sérieux depuis 2008, dans le cadre du programme européen Equal (*) « Saisons en Anjou ». Trente-sept partenaires institutionnels locaux ont signé, fin 2010, une « charte de l'emploi saisonnier... pour bien vivre ses saisons en agriculture ». Instaurée pour appréhender toutes les dimensions du travail saisonnier, elle prend place progressivement dans les territoires et dans les entreprises. Fin 2010, une expérimentation a été mise en place chez Chauvin Horticulture (lire en page 10) et un groupe d'entreprises travaille sur l'accueil des saisonniers.

Le 20 mai 2011, trois entreprises de la zone horticole du Rocher, à Briollay et Tiercé, ont signé la charte. Le 8 septembre dernier, à Doué-la-Fontaine, une démarche pilote, conduite par la Maison de l'emploi Saumur Loire Vallée d'Anjou, a été engagée par cinq rosiéristes et un viticulteur. Un horticulteur travaille sur la systématisation des visites et consultations médicales dès le début de saison, y compris pour les contrats les plus courts...

Peu à peu, les acteurs locaux adoptent une nouvelle conception de l'emploi saisonnier et de nouvelles pratiques visant à améliorer les parcours professionnels et les conditions de vie des salariés occasionnels. L'exemple de l'Anjou, son approche volontaire, progressive et « à la carte » devraient inspirer d'autres régions, pour mieux anticiper et gérer les embauches saisonnières.

PAR ODILE MAILLARD

(*) Laboratoire de projets et initiatives communautaires autour de l'emploi, cofinancés par le Fonds social européen.

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