Un été qui pourrait peser sur la filière

L'été a débuté par la sécheresse, s'est poursuivi par un épisode de canicule puis des orages parfois violents et s'achève par l'effondrement d'un viaduc en Italie. Autant de faits qui risquent d'avoir des conséquences directes pour notre filière dans les semaines qui viennent. Côté météo, dès la fin juillet, le nord de l'Europe a fait l'objet de toutes les attentions. Le grand public a été marqué par les incendies qui ont frappé des pays habituellement peu concernés comme la Suède. Pour notre filière, c'est plutôt du côté des dégâts sur les cultures que la presse spécialisée a regardé (voir p. 4).

Par ailleurs, si notre économie est mondialisée, celle de l'horticulture reste, en dehors de la fleur coupée, plutôt européanisée. Dans ce contexte, après la sidération bien normale face au bilan humain immédiat, la catastrophe de Gênes risque d'avoir des conséquences à plus long terme sur le commerce entre l'Italie et la France, voire avec d'autres pays d'Europe. Ces échanges sont importants pour notre secteur, surtout en pépinière, l'Italie représentant une part importante des importations de plantes d'ornement de la France, mais aussi d'autres pays.

Les impacts de ces différents événements sont difficiles à évaluer globalement, on peut plutôt parier sur des effets locaux, avec des entreprises qui pourraient avoir plus de difficultés à se procurer certains lots de plantes, ou qui vont voir les prix augmenter. A contrario, il n'est pas exclu que des producteurs de l'Hexagone tirent profit de la situation, retrouvant des marges de manoeuvre inattendues. Mais quoi qu'il en soit, la sortie de cet été 2018 risque de réserver des surprises au sein du marché horticole d'ornement.

PAR PASCAL FAYOLLEfayolle@lienhorticole.fr

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