Le mois de janvier, habituellement plutôt calme, est bien chargé cette année.
L'actualité se montre dramatique dans certaines régions, en particulier dans le sud-est du pays, où de nouvelles pluies diluviennes sont venues inonder plusieurs établissements horticoles (page 6). À l'heure où ces lignes sont écrites, il est encore trop tôt pour en dresser un bilan complet, mais on sait que cette catastrophe, qui s'ajoute à de nombreuses autres récemment, ne va pas aider les entreprises à sortir de la phase difficile dans laquelle elles sont plongées.
Une autre nouvelle importante vient du terrain politique : le chômage a poursuivi sa progression en fin d'année dernière, malgré les incantations du gouvernement. Pourtant, dans notre secteur, le recrutement de main-d'oeuvre reste compliqué, comme le montre le dernier baromètre d'activité réalisé par l'Unep et Agrica (page 9). Comment une filière porteuse d'avenir peut avoir des difficultés à recruter dans une société qui compte cinq millions de chômeurs ?
Enfin, l'actualité technique n'est pas en reste, avec le vote de la loi Labbé qui devrait bannir à l'horizon 2020 les produits phytopharmaceutiques des espaces verts publics (page 4). Cette nouvelle a au moins l'avantage d'être bien perçue par certains acteurs de la filière, qui y voient une avancée significative pour la sauvegarde de l'environnement. Mais elle inquiète les petites communes, moins bien armées techniquement et financièrement que les grandes pour faire face à un nouveau défi. Sans cesse, on nous parle d'un monde d'incertitudes pour les années à venir. La filière horticole ne peut qu'être sensible au message...
PAR PASCAL FAYOLLE