Secteur en tension pour les recrutements, l'agriculture rencontre un problème majeur : trouver, former et attirer des compétences. De 5 000 (1) à 12 000 emplois (2) restent en attente de candidats chaque année. C'est particulièrement le cas pour les métiers en déficit d'image : métiers physiques, soumis aux aléas de la météo, peu ou mal rémunérés, avec des contraintes d'horaires à plages... extensibles à souhait.
Parallèlement, nos filières se modernisent, se spécialisent (horticulture et paysage compris). Elles recherchent des compétences de plus en plus multiples et pointues. À l'exemple d'Étienne Van Der Schooten qui s'est spécialisé dans le domaine des terrains de sports et sites sportifs. À 23 ans, il a déjà le statut de cadre et de belles responsabilités pour développer son poste de chargé d'affaires (voir page 16).
Plus que sa spécialisation en alternance après son BTS, c'est probablement son parcours qui lui a permis de progresser aussi vite. On ne compte plus les exemples pour lesquels expériences à l'étranger, pratique correcte de l'anglais, complément commercial (même pour des métiers techniques)... et choix d'un domaine dynamique deviennent autant d'atouts pour trouver un métier passionnant et motivant.
Reste à l'agriculture, et à l'horticulture ornementale, à trouver la façon de prouver qu'elles offrent des métiers porteurs pour attirer ces profils de candidats prêts à mobiliser de multiples compétences.
PAR ODILE MAILLARD
(1) Étude BVA, 2009. (2) Pôle emploi, février 2013.