La filière horticole va devoir trouver les moyens d'acquérir une agilité lui permettant de s'adapter de plus en plus vite. C'est l'un des enseignements du dernier Salon du végétal (voir notre édito du n° 876 du 5 mars 2014). Une gageure pour certains, qui pensent que les métiers du végétal ne sont pas des plus flexibles.
Pourtant, les consultants du réseau Hortea, qui animaient une série de conférences sur ce sujet, restent persuadés que telle est la solution pour les entreprises souhaitant poursuivre leur développement. Face à un environnement complexe et incertain, les organisations pyramidales et les processus rigides se retrouvent impuissants. Pire, face aux risques, le système se tétanise. Pour Valérie Lebourgeois, consultante Communique.net, spécialiste des nouveaux modes de communication et des nouveaux vecteurs de valeur ajoutée : « Il est primordial de redonner de l'agilité aux acteurs de terrain, de privilégier la coproduction, pour partager un sens commun et avancer pas à pas. »
Rechercher l'interaction continue entre la production et ses clients dès la conception de nouveaux produits, renouer le dialogue entre le producteur et le magasin pour trouver ensemble les solutions et développer les ventes, même lorsque le marché ne tire pas, telles sont les idées sous-tendues par la démarche. Ces notions mettent en exergue la proximité, le professionnalisme, des valeurs qui reviennent à l'ordre du jour. Le discours n'est pas forcément facile à entendre : le printemps 2013 a passablement brouillé les ondes entre la production et certaines enseignes de jardineries. Mais tout le monde aurait à y gagner.
PAR PASCAL FAYOLLE