Le Lien horticole n'est pas un journal d'opinion, mais chacun peut y exprimer son avis et ses idées, pourvu que cela respecte les limites de la diffamation et de la courtoisie. C'est le sens de notre rubrique Opinion, qui voit des zones de calme plat succéder à des périodes de « surbooking ». C'est le cas lorsque des dossiers chauds agitent la profession : on peut citer le printemps où Val'Hor a lancé des campagnes de publicité pour le moins controversées ou la période où Container Centralen a commencé à faire évoluer sa politique de gestion des rolls.
Le courrier paru dans notre édition du 11 avril dernier n'a pas (encore) provoqué ce genre de réaction, certainement parce que la filière a d'autres préoccupations à ce moment de l'année. Mais il n'est pas, pour autant, passé inaperçu. Sous le titre « Le Salon du végétal se meurt », un pépiniériste d'Île-de-France y traduit son désarroi face à une édition 2012 de la manifestation en demi-teinte. Les organisateurs sont accusés de n'être pas assez à l'écoute des exposants et le Lien horticole d'avoir une « opinion très mitigée (...), mais sans prendre de position, histoire de plaire à tout le monde ».
Le Lien horticole peut facilement, en attendant que le BHR (Bureau horticole régional) s'exprime, clarifier sa position. L'édition 2012 a laissé un sentiment étrange et contrasté, tant aux visiteurs qu'aux exposants, et n'a pas aussi bien rempli son rôle que les autres années. Une certaine expérience des salons nous amène à être attentifs car nous savons qu'ils sont aujourd'hui fragiles. Néanmoins, le Salon du végétal reste une très belle vitrine de la filière horticole française, la plus belle. Il propose, chaque année, de nouvelles animations, cherche à diversifier son public. L'édition 2012 est en retrait pour des raisons conjoncturelles (climat, contexte économique...), peut-être aussi structurelles (choix de dates...), mais il n'y a pas, pour l'instant, de raison de parler de « mort du Salon du végétal »
PAR PASCAL FAYOLLE