Des marques pour consolider la filière

Les marques régionales ont le vent en poupe (voir page 12). Elles donnent une valeur ajoutée au produit, puisque désormais, les consommateurs sont prêts à faire un effort financier pour acheter des biens produits plus près de chez eux. Même une plante d'une grande banalité, le géranium, peut sortir de l'anonymat grâce à un label bien identifiable. Ce végétal peut affirmer son origine, et surtout ses qualités techniques et donc économiques puisque les marges que génère sa production restent dans la région, au profit de ses emplois et de son développement.

Certes, ce travail ne suffira pas, à lui seul, à résoudre les problèmes de l'horticulture française. Ce n'est pas lui qui apportera, par exemple, une meilleure harmonie des coûts du travail en Europe, qui homogénéisera le prix de l'énergie et des transports. Ce ne sont pas non plus de simples marques qui allègeront les contraintes administratives qui pèsent sur les entreprises.

Néanmoins, la production locale présente plusieurs avantages face à nos difficultés actuelles. Elle conforte des emplois et les déploie au coeur d'un tissu économique local, contribuant au financement des comptes sociaux. Elle permet de diminuer l'empreinte carbone des produits. Elle fait tout simplement vivre, au quotidien, des entreprises qui aimeraient enfin sortir du cercle vicieux des marges réduites, limitant les investissements et donc la dynamisation du marché par l'innovation. Les marques régionales ne solutionnent pas tout, mais apportent une pierre de plus à l'édifice d'une filière qui souhaite consolider ses bases...

PAR PASCAL FAYOLLE

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