« Le métier de chef d'entreprise est très complexe. » Le constat dressé par le Comité de développement horticole de la région Centre (CDHRC) peut sembler un doux euphémisme dans la période de crispation économique que nous traversons. Mais ses responsables veulent permettre aux entreprises de dépasser leurs inquiétudes pour réaffirmer une identité à partir de leurs points forts (lire en page 16).
L'idée est de donner une nouvelle perspective à son activité, en se démarquant de la concurrence. Même s'il faut « accepter de se remettre en cause », selon un producteur ayant testé la démarche, le concept devrait séduire les entreprises désireuses de trouver des solutions pour offrir, à elles-mêmes, à leurs salariés, et surtout à leur clientèle, un horizon plus dégagé. Même si les dernières années ont dégradé les trésoreries et limité les capacités de rebond et d'investissement du secteur, la solution se trouve toujours devant soi.
La démarche du CDHRC n'est pas si iconoclaste : dans la région des Pays de la Loire, le Bureau horticole régional (BHR) prépare pour cet automne un guide de gestion qui servira de base à des formations sur le thème « Réussir sa stratégie d'entreprise ». Après deux années marquées par des reculs de chiffre d'affaires pour de nombreuses entreprises, voire des cessations d'activité, la filière montre qu'elle est prête à relever la tête et ses structures d'accompagnement sont sur le pont. Le dernier printemps, qui s'est plutôt bien déroulé pour l'horticulture, a semble-t-il remis un peu de baume au coeur aux producteurs !
PAR PASCAL FAYOLLE