Le 11 octobre dernier, l'Unep (Union nationale des entrepreneurs du paysage) tenait son congrès à Angers. L'occasion d'entendre l'économiste Marc Touati présenter les « perspectives économiques et financières de 2013 ». Expliquant que les crises font partie de la vie, il estime que celle de 2008, souvent comparée à 1929, a été mieux gérée : on a sauvé les banques, les taux d'intérêt ont baissé et des plans de relance ont été mis en place, à hauteur de 9 % du PIB mondial.
Aujourd'hui, nous sommes entrés dans une crise de la dette. La croissance est le meilleur moyen de s'en sortir, selon cet expert, mais seule une dizaine de nations y arrivent. Il reste toutefois des raisons d'espérer : notre technicité est recherchée dans les pays émergents, qui souhaitent d'ailleurs placer leur argent. Autre bonne nouvelle, le prix des matières premières devrait encore augmenter, mais à un rythme plus « normal ».
Mais l'Unep avait, avant tout, invité Marc Touati afin qu'il donne des conseils aux entreprises pour tenir le cap dans la passe difficile qu'elles traversent. Pour lui, il faut « innover, se tourner vers les nouvelles technologies ». Autres pistes : aller vers des marchés de niche, ne pas négliger la communication, soigner la recherche et le développement, et avoir une stratégie à l'international car notre image est « très positive à l'étranger ; il faut en profiter ». Certains points de l'exposé sont discutables, en particulier pour ce qui concerne les matières premières. Mais les conseils restent de bon sens. Simplement, avec des trésoreries affaiblies, ils sont plus faciles à prodiguer qu'à appliquer…
PAR PASCAL FAYOLLE fayolle@lienhorticole.fr