Ensemble pour l'avenir

De très longue date montrée du doigt pour l'individualisme de ses entreprises, la filière horticole n'en fait pas moins preuve d'une grande diversité d'initiatives en matière de travail collectif (lire notre dossier, pages 16 à 20). Les raisons de se regrouper, qu'elles soient techniques, commerciales, ou de toute autre nature, sont aussi nombreuses que les raisons sociales créées pour l'occasion : coopératives, GIE (groupement d'intérêt économique), voire groupes totalement informels basés sur la seule confiance mutuelle.

Les esprits chagrins estimeront qu'il est dommage de devoir attendre que nécessité fasse loi pour accepter de se regrouper. Cette lecture est tentante, alors que se termine une année douloureuse pour la filière, qu'elle a débuté avec la création d'un GIE regroupant des pépinières en Île-de-France pour reconquérir les marchés publics (voir le Lien horticole n° 782 du 11 janvier 2012, p. 12) et qu'elle s'achève par une initiative assez proche en région Centre (lire en page 18). C'est oublier que de nombreuses initiatives de travail en commun existent depuis des années, malgré les aléas de l'économie en général.

Les esprits encore plus chagrins affirmeront que ces initiatives ne sont que le cache-misère d'une filière qui peine à se mobiliser collectivement et pour qui la crise reste le levier principal de son adaptation à son marché. Notre dossier est là pour les rassurer : de nombreux professionnels oeuvrent ensemble pour que les producteurs atteignent la taille critique et pèsent plus face à leurs acheteurs, pour que la recherche ou la gestion du personnel ne soient plus des facteurs limitants. Pour sortir de la crise plus forte, la profession doit la traverser plus soudée.

PAR PASCAL FAYOLLE

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