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Se former Davantage de végétal et de jardins à l’école

Un premier mur végétalisé (système Vertiwall) a été installé en extérieur, à l'entrée du lycée agricole par les première bac pro AP.

Afin de sensibiliser les jeunes au végétal, diverses initiatives se poursuivent ou se mettent en place dans les établissements. En formation professionnelle mais également dès le plus jeune âge. Et les professionnels sont très impliqués. Exemples avec des bac pro et des élèves en maternelle ou en primaire.

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Le lycée privé agricole Vallée de l’Hérault à Gignac (34) a mis en œuvre une nouvelle initiative à destination de ses classes de baccalauréat professionnel en aménagements pay­sagers (AP). Il a, dans les modules de spécialités libres à son initiative – dits « matières techniques professionnelles » – concrétisé une première réalisation d’un travail sur la palette végétale pour des cultures et murs verticaux, et l’optimisation de ces systèmes.

La première promotion de bac pro AP du lycée Vallée de l’Hérault à Gignac a cultivé les poches végétalisées sous serre. (© D. Cussol)

Une première session a débuté par la conception et la mise en place d’un mur végétal extérieur (de type Vertiwall) de près de 10 m², qui trône à l’entrée du lycée.

La démarche a concerné la classe de première bac pro durant l’année scolaire 2023-2024, soit deux groupes d’une trentaine d’élèves au total. La nouvelle promotion, à nouveau une trentaine d’apprenants, va prendre le relais tandis que les terminales, mais aussi les CAP et les BTS, pourront suivre les expérimentations comme les évolutions.

David Cussol, enseignant en économie et en cultures verticales, détaille : « Nous souhaitons adapter les compétences de nos élèves aux enjeux de demain, les rendre capables de mieux répondre à la problématique de recherche de personnels qualifiés pour les entreprises du paysage. Le projet a été intégré dans le cursus dès septembre 2023, avec le soutien de la nouvelle équipe de direction du lycée. Ces enseignements représentent deux à trois heures hebdomadaires, soit 72 heures dans l’année. Ils permettent aux élèves d’acquérir une première expérience pratique et des connaissances techniques sur le fonctionnement, l’installation et la maintenance des jardins verticaux. Côté pédagogie, les élèves travaillent ainsi sur la palette végétale spécifique, sur la recherche des végétaux locaux les mieux adaptés à la culture verticale, en fonction des contraintes d’exposition, sur les caractéristiques des plantes (persistance pour assurer un couvert végétal permanent…), sur le rendu esthétique (textures, couleurs...). »

Une évaluation du travail sur cette démarche est prise en compte pour le diplôme, dans le cadre du contrôle continu.

La seconde promotion de bac pro aménagements paysagers au lycée agricole de Gignac (34) prend dès cette rentrée le relais pour entretenir, suivre et développer différents murs verticaux, une spécialité ajoutée à leur cursus par la volonté du lycée. (© D. Cussol)

À l’avenir suivront différents projets de jardins verticaux, et les élèves participent aux expérimentations. « Nous avons débuté avec les murs Vertiwall que je connais bien par mes expériences professionnelles. À partir de cette rentrée, nous allons aborder le paysagisme vertical pour intérieurs, une activité en développement pour laquelle il n’existe pas non plus de formation spécifique. Nous explorerons des techniques différentes, de même que des finalités diverses : éventuelle adaptation aux plantes locales, aux productions maraîchères verticales… Nous réfléchirons et expérimenterons, avec nos élèves, la conception de systèmes verticaux encore plus sobres et résilients, pour s’adapter aux contraintes économiques et aux enjeux environnementaux de demain. Actuellement, deux des freins restent les coûts d’installation et surtout d’entretien. Pour l’école, ce sera aussi, potentiellement, une occasion de valoriser la production de plantes vertes françaises et locales en collaboration avec Naturalys, producteur de plantes d’intérieur pour les jardineries françaises sur le site des Serres du Lodévois. »

D’autres partenariats, avec d’autres professionnels, pourront s’associer à ces explorations à la fois techniques et pédagogiques. Et les réalisations concrètes pourront être valorisées lors de manifestations du lycée ou de la communauté de communes Vallée de l’Hérault.

Des maternelles et des primaires plus verts

« Rendons nos écoles plus vertes et accueillantes ! » Ainsi milite Nicolas Buchoul, président régional Unep Nouvelle-Aquitaine, qui annonce le lancement d’une initiative verte : « 1 école - 1 arbre* ». Il s’agit d’organiser l’installation d’un arbre dans chaque école participante. Entre novembre 2024 et mars 2025, les élèves participeront aux plantations avec les professionnels du paysage, l’occasion d’une sensibilisation et d’une promotion de l’éducation à la nature dès le plus jeune âge.

A Pessac (33), pendant les vacances scolaires cet été, cinq écoles et une crèche ont vu leur cour de récréation être déminéralisée. Ici à 'école Montesquieu. Les plantations auront lieu durant cet hiver 2024-2025. (© Jérémie Landreau)

Il s’agira aussi, avec les écoles de la région, de revenir à davantage de végétalisation pour lutter contre les îlots de chaleur – que sont souvent les cours des écoles – et d’y favoriser la biodiversité.

Déjà des professionnels renchérissent sur Linked­In. Victor Magaud, à la tête de la start-up Phytopolis à Cergy (95), propose un mobilier urbain spécial. Son « arboricomposteur » permettrait d’éduquer les élèves au compostage avec les biodéchets, tout en faisant pousser des arbres fruitiers dans la caisse du composteur (une initiative développée dans une prochaine édition).

Au titre des autres réactions, il est suggéré d’étendre le projet à « 1 école - 1 jardin » avec, selon l’espace disponible, « a minima plusieurs arbres, plantes comestibles ou non, plantes sauvages et cultivées, du bois et de la pierre, des nichoirs pour vraiment sensibiliser nos enfants, apporter du bien-être et favoriser la biodiversité ! ». Des exemples existent déjà, mais ils ne sont pas étendus à toutes les écoles d’un secteur.

De son côté, Jérémie Landreau, adjoint à la mairie de Pessac (33), annonce que cet été, pendant les vacances scolaires, cinq écoles et une crèche de sa commune ont vu leur cour de récréation être déminéralisée ! « C’est d’abord un travail de la communauté éducative avec les enfants, pour imaginer la cour de récréation de demain, la place du sport (et du genre) mais aussi de la classe du dehors. Ce sont également des centaines de mètres carrés déminéralisés, des dizaines d’arbres plantés, des centaines de plantes en tout genre et du mobilier. »

La mobilisation a été transversale, quasiment avec l’ensemble des services de la Ville, Bordeaux Métropole, l’agence de paysagistes con­cep­teurs, une entreprise d’aménagement paysager, toutes deux de Bordeaux… Les plantations dans les écoles auront lieu dans l’hiver.

L'Unep Aquitaine et ses partenaires lancent leur première campagne de sensibilisation "1 école - 1 arbre". Entre novembre 2024 et mars 2025, les élèves de maternelle et de primaire participeront aux plantations avec les professionnels du paysage. (© Unep Aquitaine)

Un carnet ludique sur le pouvoir des jardins

Le commerce n’est pas en reste avec les initiatives de sensibilisation aux plantes et les collaborations en faveur de l’environnement. Et, après les implications « RSE », puis maintenant avec la mode des statuts « d’entreprise à mission », nombre de projets pédagogiques devraient fleurir.

Botanic fait partie de celles qui lancent la tendance. « Pour sensibiliser les jeunes générations aux pouvoirs incroyables de nos jardins et comprendre comment ils peuvent s’épanouir, l’enseigne est fière d’avoir cocréé – avec l’association d’éducation à l’écologie Water Family* –, un carnet ludique, Le Pouvoir de nos jardins, un guide pour passer à l’action. Cette première initiative de pédagogie et de sensibilisation signe un partenariat riche de sens pour notre enseigne devenue société à mission en avril 2021, avec pour raison d’être : “Ensemble, retrouver le chemin de la nature”. Botanic apporte un soutien financier, humain et intellectuel sous la forme d’un mécénat depuis le 1er avril 2023. La mascotte Flaggy, au moyen de sa loupe magique, décrypte dans le guide six fondamentaux : l’eau, le sol, le climat, le bien-être, l’autonomie alimentaire et la biodiversité. Les petits lecteurs et jardiniers en herbe voyageront à travers six jardins, pour comprendre en quoi chaque pilier est essentiel et découvriront des personnes entretenant des liens très forts avec leur jardin. Car nos jardins regorgent de pouvoirs, à condition que nous les aimions et que nous devenions leurs gardiens ! »

Avec le guide de Botanic et la mascotte Flaggy à la loupe magique, les petits lecteurs et jardiniers en herbe voyageront à travers six jardins et six notions essentielles du "Pouvoir de nos jardins". (© Botanic)

Le guide sera présenté prochainement dans les écoles avec Water Family. Tous les magasins peuvent déjà l’obtenir sur botanic.com. Il sera aussi distribué à l’occasion des ateliers en magasin et durant la Semaine du jardinage pour les écoles, du 17 au 22 mars 2025, sur le thème « L’éveil des 5 sens » (www.jardinons-alecole. org/).

*Les responsables d’écoles peuvent s’inscrire en ligne jusqu’au 31 octobre 2024.

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