NORMANDIE PAYSAGE & VÉGÉT’HALLE Un Salon qui fait florès

En cette rentrée 2021, alors que les professionnels du secteur aspirent à se réunir de nouveau après cette longue phase de pandémie, le Salon Normandie Paysage & Végét’halle a connu un très beau succès pour sa 16^e édition.
L’événement a en effet accueilli 80 exposants, soit vingt de plus qu’à l’accoutumée, et plus de 300 visiteurs venant des entreprises du paysage et du végétal (producteurs, fleuristes…), des collectivités ou des établissements de formation.

Ce rendez-vous régional, qui alterne, d’une année à l’autre, le parc des expositions de Lisieux (14) avec celui de la ville de Rouen (76), semble ainsi gagner en réputation, notamment par le bouche-à-oreille, l’événement étant non seulement gratuit mais aussi ouvert à tous les visiteurs professionnels, qu’ils soient affiliés à l’Unep (le coorganisateur du Salon) ou non. Et c’est dans une ambiance placée sous le signe des échanges, des rencontres et de la convivialité que ce rendez-vous miniature a présenté une offre de produits variée pour les activités du paysage.

Des Salons fusionnés

Normandie Paysage & Végét’halle est le fruit d’une collaboration inédite entre la délégation régionale de l’Unep Normandie, l’Astredhor (institut technique de l’horticulture) et les chambres d’agriculture normandes, le tout avec le soutien de la région Normandie. Ce partenariat unique au niveau national est né en 2016. L’Unep organisait jusqu’alors des animations pour ses membres et, de son côté, l’association Horti Pépi, qui a depuis été incorporée à l’Astredhor, proposait son Salon Normandie Végét’halle, réunissant des entreprises horticoles et des pépinières régionales. « L’idée a alors été de rapprocher nos secteurs et nos compétences parfaitement complémentaires dans un seul Salon afin de mieux gagner en visibilité et de toucher plus de professionnels, explique Inès Devisch, déléguée régionale de l’Unep Normandie. L’organisation est partagée entre l’Unep – qui gère la présence des fournisseurs liés aux produits et services du secteur paysage – et l’Astredhor, qui s’occupe des exposants pépiniéristes. »

Des expertises croisées

Mais ce Salon n’est pas qu’un rassemblement de produits et services. « L’Astredhor et les chambres d’agriculture apportent leur expertise sur le végétal à travers des conférences et des échanges. Cette année, par exemple, nous avons travaillé sur la thématique de l’adaptation des végétaux au changement climatique et réfléchi sur l’évolution de nos pratiques concernant le choix des espèces locales, la gestion de l’eau… », précise Inès Devisch. Deux conférences sur ces sujets ont été animées par Isabelle Diomard, manager projet climat à la chambre régionale d’agriculture de Normandie, avec une approche centrée sur le végétal, et par Quentin Mettray, chargé de projets QSE (qualité, sécurité et environnement) à l’Unep, avec un axe porté sur l’adaptation organisationnelle des entreprises face aux nouvelles conditions climatiques.
Le Salon a également été l’occasion pour deux communes de signer la « charte de l’achat public local » en matière de végétalisation. Établi depuis 2019 en Normandie, ce document implique à ce jour une dizaine de villes de toute taille.

Un marché dynamique

Cette manifestation est donc à l’image d’une région où l’activité du paysage est en pleine croissance, notamment pour le marché des particuliers. « Ce Salon monte en puissance, car il répond à un réel besoin de nos entreprises locales qui sont sur une belle dynamique. Celle-ci est visible au niveau de notre délégation régionale, dont le nombre d’adhérents a presque doublé en cinq ans à la suite des nombreuses créations d’entreprises », se félicite Laurent Ely, président de l’Unep Normandie. La délégation régionale, dont le bureau est constitué d’une quinzaine de professionnels bénévoles, se situe aujourd’hui sur un territoire qui totalise, selon un dernier recensement établi par l’Unep en 2019 (mais qui sera bientôt mis à jour), 1 750 entreprises du paysage réparties dans cinq départements. Celles-ci emploient 5 450 actifs et génèrent un chiffre d’affaires de 340 millions d’euros, soit 5,5 % du chiffre d’affaires total du secteur en France.