Station d'expérimentation d'Auray Films de paillage : raisonner ses choix en fonction de la culture
Le 18 janvier, dans l’enceinte du Sival, Maët Le Lan, responsable de la station expérimentale d’Auray (56), a fait le point sur les travaux en cours. Avec un focus tout particulier sur la fin de vie des films.
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Le 18 janvier, au cœur du Grand Palais, l’espace « Forum » était plein à craquer. « Au Sival, les producteurs viennent chercher du concret », estime Maët Le Lan, directrice de la station expérimentale d’Auray, dans le Morbihan. Habituée des lieux, elle a cette année évoqué les enjeux autour du polyéthylène et par la même occasion précisé les expérimentations en cours, tout particulièrement autour de la fin de vie des films en plastique.
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Choisir son plastique en fonction de la culture
La station d’Auray travaille sur les films plastique depuis vingt-cinq ans. Pendant des années, elle a testé toutes les nouveautés mises sur le marché, comparant leur qualité, leur tenue, leur prix, etc. « Aujourd’hui, nous ne faisons plus ces “screenings”. De fait, les choses ont progressé : il y a de moins en moins d’écart entre les produits et nos préconisations se concentrent désormais sur l’épaisseur. » Dans ce contexte, face à une offre en distribution qui s’est elle aussi concentrée, Maët Le Lan insiste sur la nécessité de choisir les films en fonction de la culture : de plein champ ou sous abri, longue ou courte, soumises à des contraintes de récolte, à des conditions pédo-climatiques particulières (pluies, vent, etc).
Quantifier l’écotoxicité des films
Sur le point précis du comportement des films dans le sol, la station d’Auray est partenaire de Biomaleg. Ce projet ambitionne en particulier de mesurer l’écotoxicité des films biodégradables sur la vie du sol et les cultures. Il s’intéresse également à l’entrée potentielle des particules de plastique dans l’alimentation. À Auray, pour quantifier les résidus de plastique présents dans le sol après un paillage et suivre leur biodégradation, l’équipe de Maët Le Lan a comparé une parcelle vierge à deux parcelles tracées depuis vingt-cinq ans. Au-delà, l’équipe a évalué – en 2021 – la contamination de potimarrons cultivés sur paillages biodégradables. À l’arrivée, « parmi les 80 % de potimarrons posés sur la bâche, 60 % étaient souillés ». Cette expérimentation va être reprise cette année, avec cette fois-ci l’objectif d’analyser la chair.
Monter en compétence
Le film plastique n’a pas forcément bonne presse et il existe aujourd’hui des alternatives : le paillage végétal, l’occultation, la bâche tissée, le sol nu. Séduisantes, « il faut les connaître, les tester mais se poser aussi la question de la pénibilité et ne rien exclure a priori. L’été dernier, rappelle Maët Le Lan, les cultures sur plastique s’en sont mieux sorties que les autres ».
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