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Bâti végétalisé L’Adivet change de look et élargit son périmètre d’action

Réunie en assemblée générale le 16 mai 2024, l’Adivet, qui regroupe les professionnels de la végétalisation des toitures et des murs, a acté l’extension de ses prérogatives d’activité, qui vont désormais jusqu’à l’infrastructure des bâtiments…

L’association des professionnels de la filière de la végétalisation des toitures et façades étend désormais ses compétences vers le bâti et travaille à des ouvrages de référence. Mais son objectif reste intact : rendre les bâtiments plus verts !

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Réunie pour son assemblée générale le 16 mai 2024au siège de la CFSE*, l’Adivet (Association des professionnels de la filière de la végétalisation des toitures et façades), lance plusieurs chantiers et dévoile sa nouvelle identité visuelle.
« Nous voulons positionner l’Adivet sur un nouveau périmètre. Et bien entendu, il y aura une interaction avec les territoires, au travers du projet PLUi** pour que la végétalisation continue de progresser, en quantité et en qualité, avec cohérence et efficacité », résume Frédéric Madre, président de l’association professionnelle. 

Au sein des collectivités, les professionnels souhaitent que « des règles s’imposent de plus en plus sur les territoires urbanisés en faveur d’une végétalisation cohérente ». Ainsi, avec une modification du périmètre de l’Adivet, son champ d’investigation est plus large et touche l’infrastructure du bâtiment. Le nouveau logo rappelle justement cette évolution. « Le rapprochement de couleur et d’identité avec le Green Roof Score (GRS), rappelle, avec ses couleurs, les éléments eau, bâtiment et le végétal, bien entendu », insiste Frédéric Madre, associé chez Topager.

L’Adivet, dans la foulée de ce relooking, modifie ses statuts, avec une révision de son règlement intérieur. Elle se dénomme désormais «Association pour la végétalisation de l’îlot bâti et des infrastructures urbaines vertes ».

Stabilisée autour de 80 adhérents répartis en cinq collèges, l’association mène plusieurs chantiers de front, dans plusieurs groupes de travail.

> Sur le même sujet : "Adivet : un observatoire du marché de la végétalisation du bâti"

Des guides et publications à venir

Raphael Lamé, dirigeant du Prieuré végétal, détaille l’objectif de son groupe créé en 2022 qui porte sur les toitures bio solaires. Un guide technique sur le sujet doit d’ailleurs être publié prochainement. « Les chantiers référents en France sont encore peu nombreux, et comptent seulement une dizaine de sites, alors que d’autres pays sont plus en avance, comme en Allemagne, Suède ou Autriche. »

D’après le professionnel, il y aurait un gain d’environ 10 % en été, grâce au végétal. Reste à multiplier les sites et les référentiels sur le sujet. Et la participation de l’Adivet à un groupe de travail identique au niveau du WGIN***.

Deux nouveaux groupes de travail viennent d’être créés, l’un autour de la gestion des eaux pluviales et le second, autour des substrats. « Il s’agit d’analyser les performances rendues en termes de gestion des eaux pluviales en particulier, en s’appuyant sur des données pratiques et validées par des scientifiques », explique Philippe Faucon, du Critt (centre régional d'innovation et de transfert de technologie) horticole.

Toutes ces données iront alimenter le GRS au-delà des études apportées par le Cerema, et en complément. De même sur les questions de substrat, il s’agit d’aller vers plus d’homogénéité, « sans s’interdire toute innovation, et en étudiant les sujets du recyclage et du réemploi ».

Le Green Roof Score, référentiel mis en place il y a un an, va maintenant avoir son application, encore en phase de test et d’amélioration. Pour Julien Rémy, de Green Solutions, « le but est d’obtenir un outil facile d’utilisation, interactif, et en tirer des statistiques à plus ou moins long terme. Il s’agit aussi d’inciter les acteurs à porter des projets ambitieux ». L’outil, en phase de finalisation, devrait être lancé officiellement avant l’été.

S’inscrire dans les territoires et auprès des collectivités

Pierre Georgel, d’Ecovégétal, détaille les ambitions autour du PLUi : « Nous voulons en faire un levier pour la végétalisation, au niveau des territoires, établir un état des lieux, recenser ce qui existe déjà. » L’objectif est d’établir un recensement des PLUi qui traitent de la végétalisation du bâti et de quelle façon. « Nous souhaitons rédiger et mettre à disposition des textes par objectif et non par moyen sur trois sujets : la gestion de l’eau, la lutte contre les îlots de chaleur urbains et la biodiversité. Ces éléments seront à destination des associations de communes, agglomérations, communautés de communes, agences d’urbanisme et bien entendu bureaux d’études spécialisés. »

Les sujets ne manquent pas pour l’interprofession avec ces projets ambitieux. Elle se penche dès à présent sur son prochain colloque, prévu à l’automne 2025, « Bati végétalisé et lutte contre les îlots de chaleur urbains ».

Autres sujets

L’Adivet a été sollicitée pour la sortie d’un ouvrage à la rentrée 2024 sur les toitures végétalisées, aux éditions Eyrolles. Un voyage d’études est prévu à la rentrée 2024 à Barcelone (Espagne). Des relations soutenues sont entretenues avec plusieurs organisations internationales telles qu'EFB et WGIN. Un congrès est prévu à Bâle (Suisse) en 2025.

> À lire également : "Toitures végétalisées : elles cochent toutes les cases des enjeux actuels !"

*CFSE : Chambre syndicale française de l’étanchéité.
**PLUi : plan local d’urbanisme intercommunal.
***WGIN : World Green Infrastructure Network

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