22e édition Biennale Expo Flo 2022 : un rêve végétal éveillé et de belles promesses
« Les souf’fleurs de rêves », thème de la 22e exposition Expo Flo à Angers (49), ont tenu leurs promesses. L’opération de communication XXL, totalement gérée par les 450 futurs-ingénieurs en paysage et horticulture, s’est inscrite dans le temps présent et dans le futur.
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À travers leur passion des fleurs, les étudiants de l’école d’ingénieurs de l’antenne angevine de l’Institut agro Rennes-Angers(1), à l’occasion d’Expo Flo à Angers (49), du 18 au 20 mars, transmettaient celle pour l’ensemble du végétal d’ornement à un public d’amateurs et de visiteurs professionnels, mais aussi aux plus jeunes générations.
Les mises en scène ludiques étaient très nombreuses pour les enfants. D’autres stands pouvaient provoquer des coups de cœur pour les métiers du végétal chez les collégiens et les lycéens.
Des ambiances plus artisanales cohabitaient avec des scénographies réellement professionnelles, toujours sur des thèmes dans l’air du temps et autour de réflexions originales (par exemple : « si vous fleurissiez vos assiettes »).
Des décors spectaculaires vulgarisaient des phénomènes de physiologie végétale comme la bioluminescence ou le gravitropisme(2). Le high-tech côtoyait des solutions low-tech, à l’instar de ce chauffe-eau solaire fabriqué avec des bouteilles d’eau minérale de récupération.
Une experience unique
Clément Mainguy, étudiant et président de l’Expo Flo 2022, lançait en préambule : « Je vous emmène dans un rêve pour partager nos idées avec vous et, si possible, pour solutionner des problèmes. Lors de la mise en place, il a d’ailleurs fallu en résoudre quelques-uns en logistique. Et nous avons appris que la meilleure arme est l’adaptation. »
De son côté, Guilhem Bost, diplômé d’Agrocampus Ouest-INH, cogérant des pépinières Lepage vivaces (49) et président de la FNPHP de l’Anjou et du Maine, espérait que « cette entreprise, menée durant deux ans, vous donnera envie d’entreprendre. Elle contribue aussi à la construction d‘un réseau pour vous, étudiants. Bien plus qu’un événement, l’Expo Flo constitue une expérience de divers challenges ».
Certains stands pouvaient provoquer des coups de cœur pour les métiers du végétal. Parmi les réalisations, une peintre tout en végétaux. ©LKP
Un nouveau récit urbain
Les scénographies et les créations des étudiants mettaient en résonance les questionnements de la société : l’écologie, la place de la ville demain. En parallèle, la décoration générale intérieure et extérieure de l’école témoignait de la pluridisciplinarité des enseignements.
Anouck Barcat, marraine de l’édition 2022 et présidente de l’Afaup (Association française d’agriculture urbaine), se réjouissait de découvrir dans les réalisations des étudiants les thématiques de transition, écosystème et adaptation. « Vous constituez un écosystème en montant cette Expo Flo. Vous faites partie de ceux qui feront prendre conscience et vous avez les qualités dont nous aurons besoin demain. » Elle rappelait que « l’agriculture urbaine aide à soigner les villes, c’est un outil de résilience. Cultivons cette capacité d’émerveillement devant la nature. »
Les étudiants avaient également choisi, entre autres, d’illustrer « la ville du quart d’heure », une réponse à l’urgence climatique et sanitaire proposée par l’universitaire franco-colombien Carlos Moreno. Cette nouvelle urbanité joue sur le pari de la proximité.
De fait, il y a quarante-sept ans que le rêve dure à l’école angevine d’ingénieurs, depuis la première biennale de l’Expo Flo.
Linda Kaluzny-Pinon(1) L’institut agro Rennes-Angers (dénomination récente) fait désormais partie d’un grand ensemble associé aux écoles supérieures de Montpellier SupAgro et de AgroSup Dijon.
(2) Gravitropisme : la façon dont les plantes se développent et s’orientent en fonction de la gravité. Il met en jeu une phytohormone, l’auxine, dont la concentration pilote l’élongation.
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