Pole de compétitivité Végépolys Valley cultive l’audace végétale au service de l’innovation

La mise en relation permanente des adhérents constitue l’ADN d’un pôle de compétitivité. L’AG de Végépolys Valley l’a une fois de plus illustré dans le rapport d’activité et durant les temps de convivialité. L’occasion de revenir sur son fonctionnement avec des exemples nourris.

Le Pôle de compétitivité joue sa réussite sur les deux leviers majeurs de l’innovation :
• aspect technologique, comme la création variétale ;
• ou non technologique, comme la diversification commerciale.

Sans oublier le capital humain avec les 645 adhérents répartis sur tout le territoire.

Réunions plénières, ateliers, webinaires nourrissent les échanges. « Le principe est que l’information, montante et descendante, soit coconstruite », souligne Gino Boismorin, directeur de Végépolys Valley.

Emergence de projets

Et de poursuivre : « Le montage et l’accompagnement des projets R & D sont appuyés par les groupes d’émergence (52 en 2023 !), par notre concours Agreen Startup (2), par des dossiers multipartenariaux entre entreprises et acteurs de l’enseignement et de la recherche. Il s’agit autant de projets collaboratifs ou individuels que de projets académiques. »

Les 92 projets labellisés ou soutenus en 2023 impliquent 227 participations d’adhérents. Parmi eux figurent :
• MUSCCA (projet ANR (3)), sur les mécanismes d’adaptation du comportement de robots agricoles mobiles au changement de conditions d’interaction avec le milieu ;
•ou CANOPPAM (projet Casdar (4)) sur le potentiel de l’agroforesterie dans la production de plantes à parfum, aromatiques et médicinales, en particulier les modifications induites par l’ombrage sur les cultures et l’impact sur leurs performances.

L’échelle européenne

« Le pôle a toujours été un écosystème. L’innovation est notre cœur de métier, à une échelle qui va de l’entreprise individuelle au territoire régional ou national, de la France à l’Europe », reprend Gino Boismorin.

L’axe européen s’est renforcé. Deux chiffres éloquents en témoignent.

En 2023, 70 offres ont été proposées aux adhérents pour intégrer des consortiums européens ciblés. Végépolys Valley figure parmi les porteurs de projets dans 11 initiatives européennes

Parmi elles, RE-Greenhouse, un nouveau projet Interreg Europe du nord, ambitionne d’accélérer l’utilisation et le stockage d’énergies renouvelables pour les productions sous serre à l’aide d’un outil d’aide à la décision développé sur six sites pilotes. Voir ici :Un projet européen pour accélérer la transition énergétique sous serre.

L’écosystème précompétitif

L’unité précompétitive Veg’Up est un service du pôle pour produire collectivement de la connaissance disponible pour tous et accompagner les transitions.

Ainsi, Flor’Agri 2022-2026, axé sur la biodiversité et le végétal sauvage d’origine locale à l’appui de semences herbacées sauvages, est entré dans sa 2è phase. Il est emblématique de la création d’une communauté d’acteurs autour d’une problématique émergente. La première étape a initié une offre avant des tests d’utilisation de bandes fleuries en cultures.

Innovation partenariale

Les actions collectives se multiplient. Quelques exemples :
• Une boutique éphémère à Angers a proposé « le végétal de demain » avec plusieurs produits innovants. Les retours par les visiteurs ont alimenté une co-création participative pour les douze adhérents impliqués.
• Une action est menée autour de la structuration de la filière thé et huile de camélia dans l’idée d’une relocalisation dans l’hexagone au vu de l’évolution climatique.
•Un premier workshop a été mené avec la coopérative Terrena autour de Path2DEA, un projet Horizon Europe de l’UE pour identifier les freins et leviers de l’utilisation des outils numériques dans les pratiques écologiques.

En parallèle, la participation à des colloques et conventions d’affaires alimentent les connaissances sur les ingrédients botaniques, sur la nutraceutique (4), sur la photonique (6), sur la bioéconomie circulaire via la valorisation des coproduits végétaux. L’alimentation est, il est vrai, omniprésente dans les projets du pôle…