Login

“Choisir une aire de culture qui optimise la croissance !”

Xavier Froger, horticulteur aux Ponts-de-Cé (49), a opté pour un « arrosage de haute précision » avec l'aire de culture en subirrigation ErfGoed. Un système qui sécurise la qualité et l'homogénéité des cultures, accélère les cycles de production, tout en améliorant les conditions de travail.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

En cette époque d'incertitude sur la stratégie à mettre en oeuvre, Xavier Froger a choisi de privilégier la performance des surfaces implantées avec des investissements améliorant l'efficience de chaque mètre carré et les conditions de travail. « Les dernières saisons ont été difficiles. Le marché évolue vite, avec une désaffection pour les classiques en godets au profit d'une gamme plus diversifiée en pots. Le printemps dernier a vu ces bouleversements s'accélérer, ce qui rend notre travail de réflexion sur les prochaines mises en culture particulièrement délicat. Nous ne baissons pas les bras et orientons nos investissements pour garantir la qualité, accélérer les cycles et améliorer la qualité du travail afin de motiver nos salariés. »

Ce principe a prévalu quand l'entreprise a choisi un modèle d'aire de culture pour rénover 2 000 m² sous serre. « Dans les serres cédées par mon père et dans les différentes extensions réalisées, on trouve tous les systèmes de culture : tablettes, gouttières sur tablettes, sol avec toile, sol goudronné... À chacune de ces implantations correspond un système d'arrosage plus ou moins efficace. Ces dernières années, notre objectif de limiter nos besoins en eau nous avait amenés à retenir le goutte-à-goutte. Mais nous avons voulu changer car cette installation n'est pas techniquement et économiquement satisfaisante pour les cultures à cycle court dans des petits contenants. La mise en place et l'enlèvement des lignes de goutteurs sont des opérations fastidieuses, la répartition de l'eau n'est pas homogène entre le début et la fin du réseau », explique Xavier Froger.

Le choix s'est porté sur le système de subirrigation dit « à drainage vertical » (*) avec pouzzolane, proposé par l'entreprise néerlandaise ErfGoed. L'aire de culture est construite sur une couche de pouzzolane (matériau stable et perméable) insérée entre la bâche imperméable et la toile hors-sol. Cette couche est parcourue par des collecteurs qui peuvent tour à tour amener l'eau (marée haute) ou la récupérer (marée basse) pour l'évacuer dans un bassin. L'eau s'élève et s'abaisse régulièrement sur toute la surface de l'aire de culture, assurant une grande homogénéité de l'apport, ce qui favorise une croissance régulière et uniforme. Dès que les plantes ont reçu assez d'eau, l'alimentation est stoppée, le circuit inversé pour assurer l'évacuation. Il n'y a pas de formation de flaques. Le niveau de l'eau apporté, le temps de maintien à marée haute et les rythmes de déclenchement du cycle sont autant de paramètres qui permettent de gérer avec précision les apports.

« Nous avons choisi une aire de culture qui optimise la croissance (plus humide en été, plus sèche en hiver...). Le sol doté de ce système de subirrigation doit être parfaitement plan. Une pente n'est pas nécessaire car l'alimentation a lieu par le bas et l'eau est évacuée verticalement. Cette régularité et toutes les étapes de réalisation exigent une grande rigueur. L'expérience de l'installateur s'est avérée précieuse. Il a su adapter son approche à nos contraintes, notamment en matière de stabilisation pour permettre la circulation de nos engins de manutention », précise Xavier Froger. Le très faible risque d'endommagement constitue un atout capital pour ces sols. Cela leur permet d'avoir une durée de vie au moins deux fois supérieure à la majorité des autres sols en toile. Un travail soigné et la mise en oeuvre des meilleurs matériaux permet à Erfgoed de garantir ses installations.

« La nouvelle aire a très vite séduit les salariés, qui attendent avec impatience les prochaines extensions. Le sol reste propre, la circulation des engins est facilitée et la reprise des pots pour les expéditions se fait en une seule fois dans un temps record. Ils sont très sensibles aux investissements qui permettent d'améliorer l'efficacité et de diminuer la pénibilité du travail. »

Côté résultat technico-économique, Xavier Froger est tout aussi satisfait. « Le recyclage assure l'économie recherchée. L'eau récupérée est reprise dans un premier bassin d'eau brute, elle passe ensuite dans une succession d'autres, dont un silo et une réserve construite sous la galerie d'expédition. Nous avons une capacité de stockage de l'eau de pluie et de celle recyclée qui nous permet d'être autonomes. L'arrosage des pots par le bas permet un dosage très précis des apports et une répartition homogène de la distribution. Le feuillage n'est pas mouillé et il n'y a pas de stagnation, ce qui assure une bonne qualité sanitaire. L'hiver dernier, nous avons pu garder la collerette des cyclamens sèche sans utiliser le déshumidificateur. L'hygrométrie est satisfaisante. L'homogénéité des cultures permet de “récolter” toutes les plantes en un seul passage et l'espace libéré laisse aussitôt la place à une nouvelle série. Nous arrivons à installer les plantes sans les reprendre pour les distancer. Il y a moins de quantité au mètre carré, mais la qualité est au rendez-vous avec des plannings moins tendus. C'est devenu notre fil conducteur en termes d'investissements. »

Francis Ginestet

(*) Drainage vertical avec la percolation de l'eau de drainage vers le bas dans la couche de pouzzolane, par opposition au drainage horizontal avec écoulement de l'eau sur les surfaces bétonnées, goudronnées ou recouvertes de toiles étanches. Voir « Récupérer, stocker, recycler l'eau : ça coule de source » dans le Lien horticole n° 760, du 6 juillet 2011, page 12.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement