En assemblée générale en juin La fédération Jardineries et animaleries de France fixe le cap « Horizon Vert » 2024-2026

« L’année 2023 n’a pas été un long fleuve tranquille. Nous avons terminé l’année avec une baisse du chiffre d’affaires de 2 % pour nos enseignes, sachant que l’ensemble « du retail » a été impacté par une inflation forte », commente Emmanuelle Marvie, présidente de la fédération Jardineries et animaleries de France, qui tenait son assemblée générale à Paris, ce 13 juin 2024. « 2024 ne va pas être de tout repos, avec une météo très pluvieuse et un événement politique fort qui risque d’amener une perte de confiance sur la consommation et surtout freiner les actions que nous menons auprès des ministères. Sur le début d’année, à fin avril, nous étions à une baisse de 3,8 % en chiffre d’affaires. Je pense qu’il y aura un effet un peu plus fort sur le mois de mai mais je n’ai pas à ce jour de visibilité », témoigne la présidente.

« Nous sommes confiants, malgré cette situation compliquée, parce que notre secteur est porteur de valeur et de sens», ajoute Madame Marvie, par ailleurs gérante de la jardinerie Villaverde de Bourg-en-Bresse (01).  Parmi les satisfactions de la profession, elle cite entre autres « la voix des jardineries et animaleries portée au sein du Conseil National du Commerce ».

A retenir également les actions de sensibilisation des jeunes au jardinage : 462 jardineries ont ainsi participé à la Semaine du jardinage pour les écoles, avec 10 000 jeunes concernés.  Thomas Le Rudulier, délégué général, rappelle aussi les engagements pris pour une gestion durable de l'eau en magasin.

64 % des végétaux vendus sont de production française

« Notre objectif premier est d’être un acteur clef de la transition écologique », insiste la présidente. « Les jardineries sont des retails de solutions naturelles, d’accueil de la biodiversité (…). Nous sommes le retail qui valorise les végétaux, puisque 64 % des végétaux viennent des productions françaises et pratiquement 80 % des végétaux extérieurs », dit-elle encore.

Parmi les autres objectifs prioritaires de la profession, se trouve celui des ressources humaines. « Nous voulons attirer de nouveaux talents, promouvoir notre secteur, avoir un modèle qui permette de grandir, et qui soit basé sur l’alternance, sur l’insertion, sur l’inclusion, avec des engagements RSE forts ».

L’équipe fraîchement en place veut, par ailleurs « élargir et renforcer ses collaborations afin d’affirmer ses particularités ».

Un effort de veille à réaliser

Il s’agit également d’éclairer le secteur sur les tendances du marché, les comportements des consommateurs, de faire rayonner les actions et valoriser le jardin.

Dans cet esprit, la matinée s’est terminée par une analyse stratégique du marché et des tendances, avec  Cédric Ducrocq, fondateur du Groupe Diamart. « Il est toujours difficile de faire des choix. En tant que dirigeant, vos défis sont là et nombreux. Le mur se rapproche [...]. Restez droits dans vos bottes ! » dit-il. Et de conseiller aux responsables d’enseignes présents : « sans remettre en cause les fondements de votre métier, avec l’arrivée de l’intelligence artificielle en particulier, faites un effort de veille, de préparation, de formation, et d’appropriation de nouveaux outils ».

Il a aussi apporté une note d’optimisme pour terminer cette rencontre : « La dimension de sensorialité et d’émotion forte de vos métiers, avec de vraies promesses, cela protège des menaces ».

La fédération a tenu à remercier, à l’occasion de son assemblée générale, Christian de Luzy, qui s’est tenu au service de la fédération pendant de nombreuses années et a porté notamment le dossier Ecophyto et les sujets liés à la fiscalité.

Benjamin Dejardin, ancien président de la fédération, a remercié celui qui s’est investi « avec passion et conviction ».