Vers une gestion différenciée des sols

Les gestionnaires d'espaces verts sont en première ligne pour comprendre l'importance du sol en milieu urbain, ne fût-ce que pour le développement des plantes. Qui, hormis les jardiniers, a autant conscience des services - d'approvisionnement, de régulation... - rendus par ce milieu si inconsciemment foulé aux pieds ? Par exemple, son rôle dans le cycle de l'eau est primordial. Milieu vivant et dynamique, il constitue une formidable source de biodiversité.

Et pourtant, les sols sont largement menacés par l'imperméabilisation, l'érosion, la contamination, le tassement... L'urbanisation se poursuit aux dépens de cette ressource aussi essentielle à la vie que le sont l'eau et l'air. Les collectivités ont un rôle à jouer, en limitant sa dégradation par une gestion économe de l'espace, en la préservant par le maintien de zones naturelles, voire en la restaurant. Il est temps de mettre en place une gestion différenciée des sols urbains, en fonction de leurs usages. C'est ce que propose le programme Siterre (pages 12 - 13 de notre dossier), qui s'intègre par ailleurs parfaitement dans les objectifs de l'économie circulaire en cherchant à valoriser les déchets urbains.

Le chemin reste long avant que les sols urbains soient pris en considération, que leurs caractéristiques et fonctionnement soient bien connus, qu'un cadre réglementaire vienne assurer la survie des plus fertiles. Toutefois, des initiatives se font jour, avec Siterre, avec l'opération Capitale française de la biodiversité 2016 qui portait sur le sol, ou encore l'enquête nationale sur l'évaluation de la qualité biologique des sols urbains lancée par Plante & Cité et l'Inra et qui s'est clôturée le 26 mai.

PAR VALÉRIE VIDRIL

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