Ville verte, une image porteuse et abordable

Le palmarès 2017 du fleurissement national a été révélé le 7 mars dernier à Paris (page 4). Cette année, ce sont une quinzaine de villages et villes qui font leur apparition au sommet de la hiérarchie nationale du fleurissement. En tout, 247 communes sont désormais détentrices du label 4 fleurs et pas loin de 5 000 peuvent arborer les panneaux du CNVVF à leurs entrées, tous niveaux confondus. Près d'une commune sur sept est fleurie en France !

Évidemment, le fleurissement à l'ancienne a vécu. Les villes fleuries n'ont jamais été aussi nombreuses, mais les grandes masses d'annuelles des années 1970 ou les envolées lyriques autour de réalisations très élaborées du « nouveau fleurissement » des années 1990 ont fait place à une gestion optimisée des espaces, dans laquelle le fleurissement proprement dit devient moins important que la trame végétale dans sa globalité et la cohérence de la politique d'aménagement.

Ce constat n'est plus nouveau. Ce qui frappe aujourd'hui, c'est l'apparent paradoxe entre le discours souvent alarmiste des collectivités quant à leurs budgets et leurs moyens et la course à l'image qui reste omniprésente dans leur quotidien. Les coupes budgétaires sont une réalité, mais le végétal n'en pâtit au final pas tant, même si pour certains observateurs du secteur, le label ne porte plus toujours très bien son nom de « fleurissement ». Il n'y a toutefois pas autant de paradoxes qu'il y paraît : au regard de celles de nombreux pays qui nous entourent, les collectivités françaises restent bien dotées financièrement, et investir dans les espaces verts reste moins cher que de s'offrir une image dans l'architecture ou la culture !

PAR PASCAL FAYOLLEfayolle@lienhorticole.fr

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