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JdC Garden Trends 2024 Le marché du jardin livre ses tendances

Les JDC Garden Trends, à Marseille, en mars, ont permis de pressentir les évolutions du marché du jardin.

Le salon de la distribution jardin, qui a eu lieu du 26 au 28 mars à Marseille, a permis de tirer le bilan de l’année passée et de dessiner les contours de la saison de printemps qui se présente.

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Il y a maintenant vingt ans ans que les Journées des collections, devenues JdC Garden Trends, viennent animer le tout début de la saison de printemps sur le marché du jardin dans son ensemble. Sans attirer beaucoup d’exposants dans le secteur du végétal, malgré des efforts réalisés ces dernières années, ce salon qui a réussi son déménagement à Marseille (13)  – il était auparavant organisé dans le nord de la région parisienne – permet néanmoins de récupérer les premiers bilans du secteur pour l’année précédente.
Promojardin, l’institut GFK ou encore Inoha, chacun y va de ses chiffres, et ils convergent tous en 2024 pour estimer que l’année dernière n’a pas été de tout repos. Ces chiffres seront détaillés au besoin dans de prochaines éditions, mais il faut retenir que le marché s’est contracté d’environ 3 % en 2023. Si le secteur du végétal n’a pas trop mal tiré son épingle du jeu (voir le dossier du Lien horticole n° 1133 de mars 2024), certains segments comme l’arrosage ont plongé de 6 % ! Outre ces 3 % perdus l’an dernier (en valeur, car en volume c’est plus important !), il faut noter que le marché du jardin en avait déjà cédé 6 en 2022. Ces difficultés trouvent leur origine à la fois dans le contexte économique et géopolitique actuel, inflation et guerre, mais aussi au niveau climatique, avec les sécheresses historiques qui sont en train d’être suivies de précipitations qui vont peut-être aussi s’avérer exceptionnelles si les choses continuent…

> À lire également : "Les JdC Garden Trends fêtent leurs 20 ans en 2024"

Vers un marché à + 3 % en 2024 !

Reste le positif. Ce recul était inévitable après les chiffres records réalisés en 2020 et 2021, et aujourd’hui le marché du jardin reste 7 % au-dessus de ce qu’il était en 2019, ce dont ne peuvent pas se targuer tous les secteurs économiques ! Et pour cette année, les professionnels de la distribution sont optimistes, tablant sur une remontée de 3 %, selon certains organismes. La baisse des taux d’intérêt, qui relance le marché de l’immobilier en berne et l’inflation qui s’assagit, autorise cette vision moins pessimiste des prochains mois.

La traditionnelle conférence d’ouverture du salon a permis au tendanceur Manuel Rucar de rappeler que, ces derniers temps, ce sont les deux extrêmes du marché qui ont tiré leur épingle du jeu : le bas de gamme très bon marché et le haut de gamme. Entre les deux, les choses ont été plus compliquées. Sébastien Attina, qui dirige aujourd’hui l’enseigne Truffaut, a expliqué que la profession devait mieux expliquer les bienfaits qu'elle pouvait apporter à la société : « Nous devons, par exemple, faire valoir la décarbonation engendrée par les végétaux que l’on vend alors que l’on nous parle du coût carbone de notre marché. » Il a souligné l’effort de l’enseigne pour vendre des végétaux produits le plus près possible des points de vente… Pour le groupe Teract, Vincent Avignon a expliqué que s’adapter aux nouvelles exigences écologiques est une course de longue haleine qui a commencé avec la mesure du bilan carbone des produits. C’est en partant de cette base que des progrès peuvent être réalisés et mesurés. « Le développement durable ? Les entreprises n’y échapperont pas », insiste-t-il.

Des tendances qui se confirment

Dans les allées du salon, certaines tendances s’affinent ces dernières années. Après les récupérateurs d’eau l’an dernier, ce sont en 2024 les produits contre les moustiques qui ont le vent en poupe (+ 30 % de ventes en 2023 !) ou encore les produits et accessoires pour le compost (devenu incontournable, puisque les déchets organiques ne peuvent désormais plus être jetés à la poubelle). Le palmarès de l’innovation reflète l’évolution des ventes de tout ce qui tourne autour du végétal. Le matériel électrique poursuit sa montée en puissance (un « bioculteur » à batterie, outil de travail du sol sans le retourner, élu produit le plus simplifiant par Gamm vert), tout comme les produits naturels pour protéger les végétaux du jardin (plusieurs récompenses pour un produit à base de prêle, ail et thym de la marque Aiako). Les nombreux nouveaux paillages rappellent que la sécheresse des deux dernières années est encore dans les esprits : comme à Paysalia, Capinéa, réalisé avec des cheveux récupérés, a obtenu le prix du produit le plus innovant décerné par U enseigne, et Biofib Jardichanvre, à base de chanvre, a reçu le coup de cœur du jury Gamm vert. Enfin, à noter que la gamme des pots souples facilitant le jardinage sur les balcons et terrasses s’étend, avec l’arrivée sur le marché de Bourgeon, élu produit le plus durable par J’DEA (voir la vidéo ici : "Bourgeon : des pots en géotextile respirant"). Il s’agit d’une gamme de pots et jardinières en géotextile respirant fabriquée en Alsace et commercialisée moins cher que l’existant, tourné aujourd’hui vers le très haut de gamme. À découvrir plus en détail (dimensions et couleurs) dans notre prochaine édition print !

> "En vidéo : Aux JDC 2024, l'orange, une couleur phare du printemps 2024"

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