CNVVF Le fleurissement veut accompagner la société dans ses changements
Les Rencontres nationales du Conseil national des villes et villages fleuris, à Douai (59), ont permis aux participants de réfléchir à trois sujets de société du moment, la transmission, la biodiversité et la santé. Autant de sujets devenus incontournables au moment de réaliser des aménagements dans les villes…
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Les acteurs du label Villes et villages fleuris se sont réunis à Douai(59) les 11 et 12 avril pour les 18es Rencontres nationales sur le thème « Transition(s) - Transmission(s), les Villes et villages fleuris acteurs du changement ! ». « En presque 65 ans d’existence, le label a su évoluer pour rester en phase avec les préoccupations du moment et devenir un outil de management, au service des politiques publiques des collectivités territoriales et de la qualité du cadre de vie des habitants », a souligné en introduction Thibaut Beauté, président du CNVVF (Conseil national des villes et villages fleuris).
Organisées autour de trois tables rondes interactives, ces journées ont rassemblé un large public, près de 360 personnes venues des quatre coins de la France profiter du légendaire accueil des gens du Nord.
En préambule aux ateliers thématiques sur la transmission, la biodiversité et la santé, un jeune conférencier trentenaire, Côme Girschig, ancien représentant de la France au Sommet mondial de jeunesse sur le climat, a su interpeller l’auditoire avec un propos sombre sur l’accélération destructrice de la planète. Pour marquer les esprits, il préfère parler de décrochage climatique et de bifurcation écologique plutôt que de changement climatique et de transition écologique… Pour en sortir, il propose de développer un nouveau rapport au monde par l’éducation des plus jeunes pour recréer du lien entre les générations, remettre en mémoire la beauté de la nature et les valeurs de partage.
> Sur le même sujet : "Le palmarès 2023 du CNVVF dévoilé"
Des actions éducatives pour mieux transmettre
La transmission, il en a été particulièrement question dans la première table ronde, avec les témoignages de Valenciennes (59) et ses animations « Nature à l’école », Art dans la ville et son jardin associatif, ainsi que ceux de Douai, avec la végétalisation et la désimperméabilisation d’une cour d’école, impliquant les enfants et l’équipe pédagogique.
Le conservatoire botanique national de Bailleul (59) a fait part de son expérience en matière d’actions éducatives pour les scolaires et de formations pour les professionnels de la filière. Cette session a également permis à Franck Serra, Maître jardinier 2021 (voir ici : Carré des jardiniers : en photos et vidéos), d’évoquer son parcours et ceux qui l’ont aidé à s’épanouir dans le métier, mais aussi à son jeune apprenti, Tommy Guichard, de témoigner de la confiance qui lui a été accordée et des valeurs transmises au sein de l’entreprise.
La seconde table ronde s’est intéressée aux solutions fondées sur la nature pour concilier végétalisation des villes et renforcement de la biodiversité. La gestion intégrée des eaux pluviales a été abordée par Axelle Lamoot, chargée d’animation du réseau Adopta, l’association pour le développement opérationnel et la promotion des techniques alternatives dont le siège est basé à Douai.
Pascal Colomb, dirigeant d'Ecosem, entreprise belge spécialisée dans la production de semences et de plantes herbacées indigènes d’origine régionale (label Végétal local pour le Bassin parisien nord), ainsi que Jacques Soignon, vice-président du Conservatoire des collections végétales spécialisées (CCVS) et ancien directeur des espaces verts de Nantes, ont rappelé la nécessité de ne pas opposer espèces sauvages et plantes horticoles, mais de savoir les utiliser à bon escient.
Les communes d’Étaples-sur-Mer (62) et de La Roche-sur-Yon (85) ont souligné l’importance de connaître les richesses de son territoire pour mieux les protéger et ont rappelé que la protection de la biodiversité n’était pas incompatible avec les valeurs du label VVF.
> Sur le même sujet : Le CNVVF réuni pour pérenniser le label
La santé par le jardin
La troisième table ronde s’est focalisée sur le lien entre végétal et santé. Avec Pauline Laïlle, chargée de coordination scientifique à Plante & Cité, les travaux de recherche sur les bénéfices du végétal pour la santé physique et mentale ont été mis en avant. Les villes de Dunkerque et de Grande-Synthe (59) ainsi que de Sissonne (02) ont présenté des démarches pour développer des actions en faveur de la santé des habitants, mais aussi des agents territoriaux : renforcement de l’accès aux espaces de nature et des mobilités douces, incitation à la pratique des activités de plein air, investissements matériels, formations…
Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur les contenus de ces Rencontres, une synthèse sera prochainement accessible sur le site du CNVVF.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :