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École du Breuil Reconnaissance des végétaux : une base patrimoniale numérisée

À l’école du Breuil, un système de QR code à flasher, lié à une base de données, permet de retrouver les plantes sur place (plantes géolocalisées) et d’accéder à des fiches renseignées. ©O .Maillard

À l’école du Breuil, à Paris, les équipes pédagogiques et les jardiniers ont voulu valoriser la richesse du patrimoine végétal sur leur site. Une base de données se met en place pour optimiser la reconnaissance des végétaux horticoles par les apprenants.

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Dans le parc et les jardins de l’école du Breuil, à Paris, dans le bois de Vincennes, quelque 6 000 à 8 000 références à disposition sont en cours de référencement. Et un bel arboretum est à disposition, juste de l’autre côté de la route.

Alors un inventaire numérisé commence, depuis deux ans, afin de constituer une base de données pour aider à l’apprentissage des plantes. Les élèves participent à son enrichissement. Un système de QR code à flasher permet de retrouver les plantes sur place (plantes géolocalisées). Mais aussi, depuis une étiquette métallique gravée placée sur les plantes, le flashcode donne accès à une fiche descriptive et illustrée (1).

Pas moins de 1 500 taxons sont répertoriés pour constituer un socle digne des référentiels pédagogiques. Parmi eux, 1 000 sont déjà identifiés et référencés et 600 sont numérisés. Puis la base s’enrichira avec les autres plantes du site.

Tepik, Serious Game… en plus du concours

Ce travail contribuera aussi à enrichir une base de données Tepik* en cours de réalisation à Agrocampus Ouest (Angers) avec de multiples partenaires. Cette seconde initiative ainsi qu’un « Serious Game », en gestation au sein du réseau Astredhor, se préparent pour compenser le déficit d’apprentissage à l’école.

Car avec les réformes des diplômes, la « reco » des végétaux n’a plus d’heures spécifiques dédiées. Elle existe toujours. On devrait, normalement, la retrouver en transversal dans presque tous les apprentissages. Quoi qu’il en soit, elle n’est plus assez visible et les professionnels continuent à regretter une perte de compétences en la matière.

Durant la biennale nationale des enseignants horticoles, à la mi-octobre, à l’école du Breuil, justement, le sujet de la reco est revenu à plusieurs reprises dans les échanges.

Chacun acte de l’intérêt positif du concours, dont la finale nationale est imminente durant le Salon lyonnais Paysalia.

Mais plusieurs interlocuteurs insistent : « Il ne suffira pas seulement de former des “bêtes à concours”, ni des “élites du par cœur”. Notre filière a besoin de professionnels dotés de vraies connaissances élargies des plantes et de leur bonne utilisation. »

Certains participants demandent même un apprentissage de tous les formateurs à la reco…

Pourtant, « nous devons rester humbles sur la connaissance des plantes, un domaine tellement vaste. De plus, leur comportement est lui aussi tellement variable selon les sols, les régions », reconnaissent certains…

« Nous devrions tous, adultes, être des “phares” pour immerger nos cours de végétaux dans tous les modules, espère un enseignant, pour que chaque apprenant, plus tard dans son métier, devienne “un phare du végétal” dans les jardins qu’il créera. »

Et pour les moyens, « n’hésitons pas à passer par les smartphones, puisque c’est le vecteur d’apprentissage des jeunes », a martelé Benoît Brissinger, paysagiste en Alsace.

Base documentaire numérisée, équivalent d’un TOEIC des végétaux, Serious Game… sont autant de solutions variées en préparation pour donner envie d’apprendre les plantes, par le jeu « sérieux », en collectif ou en autonomie.

Odile Maillard

Pour en savoir plus :
. En vidéo : «Une base numérisée à l’école du Breuil»

. (1) Reco des végétaux, une base numérisée à l’école du Breuil ;
. Évaluation, bientôt un « TOEIC » de reconnaissance des végétaux

*article à venir dans une prochaine édition du Lien horticole.

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