Login

FORMATION, ATTRACTIVITÉ DES MÉTIERS Parlons paysage : les entreprises de l’Unep ouvrent leurs portes aux formateurs

L’opération Parlons paysage, construite par l’Unep Pays de la Loire, crée un espace de dialogue entreprises-enseignants. Elle a commencé à essaimer dans d’autres délégations régionales. Ici un groupe accueilli chez Planchenault Paysage, à Champigné (49).

Plusieurs délégations régionales de l’Union nationale des entreprises du paysage ont organisé l’accueil d’enseignants en février et mars en vue de renforcer l’adéquation des formations avec les besoins d’une filière devenue experte en aménagement du territoire.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

La montée en puissance des compétences des paysagistes est indispensable. Pour ce faire, il convient que les adhérents de l'Union nationale des entreprises du paysage (Unep) échangent sur l’avenir de la profession et le besoin d’accompagner au mieux les apprenants dans leur insertion professionnelle au travers de rencontres entre les hommes de métier et les établissements de formation initiale, par apprentissage et/ou continue.

Une action pionnière et fédératrice

La délégation Unep Pays de la Loire a toujours été en pointe sur les actions de formation. En 2024, elle a lancé l’action Parlons paysage*, ouvrant les portes des entreprises aux formateurs en aménagements paysagers à tous niveaux, du CAP à l’ingénieur. Dans cette région, elle a l’avantage de s’appuyer sur une offre très étoffée.

En 2025, la délégation ligérienne a organisé la 2e édition en février, tandis que les délégations de Normandie, d’Auvergne-Rhône-Alpes et des Hauts-de-France ont enclenché une dynamique semblable en février ou en mars.

Une première édition se prépare en 2026 en Nouvelle Aquitaine. « L’action essaime donc dans les territoires. Cela conforte l’importance du lien entreprises-établissements », se réjouit Béatrice Royer, déléguée régionale Pays de la Loire depuis vingt ans. 

Les métamorphoses du métier  

En Pays de la Loire, l’espace de dialogue était articulé autour d’un thème dédié pour chacune des journées (accessibles sur rendez-vous) : la biodiversité au jardin, le choix des végétaux, les surfaces perméables, l’arbre en zone urbaine… Huit entreprises ont accueilli environ 60 formateurs autour d'échanges fournis se faisant l’écho de la forte évolution du métier de paysagiste. Ce dernier est à l’avant-poste des transitions écologiques. Désormais, il mène des projets complets nécessitant des qualités techniques innovantes : connaissance des sols, des végétaux, de la biodiversité.

« Notre profession est devenue experte dans l’aménagement du territoire, a commenté Alain Martineau, président de l’Unep Pays de la Loire. Les métamorphoses de notre métier exigent des connaissances pointues. Et des termes que nous n’utilisions pas il y a quinze ans sont apparus dans notre vocabulaire, comme la tonte différenciée. »

Très logiquement, en amont, la rencontre régionale école-entreprise organisée par cette délégation en novembre s’intitulait « Quelle prise en compte des évolutions des métiers du paysage dans la formation de l’apprenant ? »

L’Unep focalise sur l’expertise de ses métiers et organise des actions de rapprochement avec les acteurs de la formation. Ici l’accueil chez Agev Solutions, à Cholet (49), durant l’opération Parlons paysage en février 2025. (© Unep Pays de la Loire )

Les bons talents aux bons postes

Durant l’assemblée générale (AG) de la délégation des Pays de la Loire en janvier dernier à Angers (49), Sylvie Descout, secrétaire générale nationale, s’est exprimée sur la préoccupation majeure du recrutement. « Il faut miser sur la motivation des candidats et, ensuite, accompagner les salariés dans l’entreprise. En même temps, nous devons revoir la grille des minima salariaux pour donner un signal aux jeunes. »

Dans l’assemblée, un paysagiste a alors souligné « l’utilité de s’adapter à nos jeunes, d’évoluer avec eux, de rester à leur écoute pour qu’ils restent avec nous. Par exemple, procurons des tablettes aux chefs d’équipe pour écrire les rapports journaliers ».

Tout un programme

Sachant que le congrès de l’Unep est biennal, une AG régionale est toujours l’occasion pour la délégation nationale de décliner ses actions. Comme de rappeler son implication dans l’innovation avec le prix remis lors du concours des start-up de Végépolys Valley (à lire ici "Accélérez votre innovation végétale avec Végépolys Valley"), ou la désignation de treize ambassadeurs nationaux (à retrouver ici : "Treize jeunes ambassadeurs pour les métiers du paysage") et la participation historique aux WorldSkills. Ou encore d’exprimer la satisfaction face à la fixation d’une aide unique de 5 000 € maximum pour l’embauche d’un apprenti, quel que soit son niveau de formation.
En savoir plus sur les modalités – et nuances ! – du décret du 23 février 2025 : "Décret n° 2025-174 du 22 février 2025 relatif à l'aide unique aux employeurs d'apprentis et à l'aide exceptionnelle aux employeurs d'apprentis".

L’opportunité a été offerte de souligner combien le triptyque gagnant eau-sol-végétal, au cœur des compétences des entreprises du paysage, concourt à réaliser une gestion intégrée des eaux de pluie.

Enfin, l’AG de janvier a été de circonstance pour présenter Pierre Darmet puisqu’il a rejoint la délégation nationale en juin 2024 comme directeur des relations institutionnelles. Il est par ailleurs secrétaire général de l’Observatoire des villes vertes et, durant le Salon du végétal 2024, il avait animé plusieurs podcasts autour des jardins.

*L’opération est portée en collaboration avec la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf) et le conseil régional. 

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement