Bilan phytosanitaire Vigilance sur les bioagresseurs émergents

« Selon Météo France, l’année 2023 se classe au deuxième rang des années les plus chaudes que la France ait connues depuis le début du xx^e siècle après 2022. Avec une température moyenne de 14,4 °C, l’anomalie thermique sur l’ensemble de l’année atteint + 1,4 °C par rapport aux normales 1991–2020. Ce contexte a favorisé le développement de plusieurs insectes ravageurs des productions horticoles au détriment de la vitalité et de l’esthétique des plantes ». C’est avec ce constat, qui vaut aussi pour les espaces verts, que Jérôme Jullien, expert national en surveillance biologique du territoire, a ouvert son bilan de l’année passée.

Comme c’est devenu une tradition dans l'édition du Lien horticole du mois de mai, nous lui avons demandé de faire le point sur l’ensemble de ce qui a pu être constaté sur le terrain au cours de ces douze mois marqués par quelques canicules, mais aussi par le retour des pluies dans la moitié nord de la France, après une sécheresse historique en 2022.

Un travail scindé en trois parties, les maladies (encadré ci-dessous), les espaces verts (Le Lien horticole n° 1135 de mars 2024, page 30) et la production (LLH n° 1135, page 32).  

Un état des lieux

Dans ce contexte, l’expert rappelle, comme Le Lien horticole le fait régulièrement, que la surveillance est essentielle. Ce dossier a pour but d’y contribuer, ainsi que les bonnes pratiques de culture et de plantation. Car nul doute qu’à pression sanitaire équivalente, une plante en bonne santé dans un substrat aéré et alimenté en fertilisants, et correctement alimenté en eau, s’en sortira mieux que la même située dès le départ en état de stress.

Tout ce qui est rapporté ici n’est que constat (même s’il témoigne d’une grande diversité de dangers pour les plantes !). Ce bilan ne reprend pas les actions menées ou à mener contre les bioagresseurs cités. Pour les méthodes de lutte, rendez-vous chaque mois dans la rubrique technique du magazine ! Vu les nombreux nouveaux venus sur le territoire français et étant donné les aises que certains ont pu prendre sur les plantes d’ornement, cicadelles ou thrips en 2023 pour ne citer que cet exemple, le tout dans un contexte de recours aux produits conventionnels de plus en plus contraint, nul doute que les problèmes phytosanitaires resteront une préoccupation majeure ces prochaines années !

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