Élue à l'assemblée générale du 8 juin Emmanuelle Marvie, nouvelle présidente de Jardineries et animaleries de France, veut prendre les défis à bras le corps
Jardineries et animaleries de France a tenu son assemblée générale annuelle le 8 juin à Archamps (74). La fédération du commerce a élu pour la première fois une présidente. Face aux défis à venir, les problèmes d’eau et de pouvoir d’achat entre autres, les responsables se veulent volontaristes.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Réunie pour son assemblée générale au siège social de Botanic, à Archamps (74), à la frontière suisse, la Fédération Jardineries et Animaleries de France, qui regroupe 1 551 adhérents, neuf enseignes et 96 jardineries indépendantes, a élu Emmanuelle Marvie présidente.
Elle succède à Benjamin Desjardin, qui a assuré le poste pendant plus de cinq ans, soit deux mandats. Emmanuelle Marvie a salué le travail de son prédécesseur qui a « redynamisé la fédération et été inspirant », faisant face en particulier à la pandémie de Covid. Elle a affiché sa volonté de prendre à bras le corps les défis qui s’annoncent, la crise de l’eau, « un problème pour toute la filière », mais aussi les urgences sociétales comme la transition écologique.
Elle sait qu’elle devra aussi trouver des solutions pour rendre le métier plus attractif auprès des jeunes générations (un autre problème qui concerne toute la filière !), « qui ont des attentes différentes des générations précédentes et qui sont sensibles aux problèmes de RSE (responsabilité sociale et environnementale) ». Un séminaire est annoncé pour octobre afin d'avancer sur les thématiques les plus sensibles. « Les thèmes de l’eau et du changement climatique sont dans notre ADN, notre équipe est petite mais solide, et va être renforcée », a-t-elle conclu, faisant référence aux personnes qui aujourd’hui œuvrent auprès du conseil d’administration sous la houlette du délégué général, Thomas Le Rudulier.
Une activité en baisse, mais qui reste dynamique sur le moyen terme
Pour l’année 2022, la fédération avance des chiffres d’activité proches de ceux qui ont été publiés à la suite des Journées des collections Garden Trends (lire ici : Le marché du jardin entre doutes et satisfactions) ou au panel commandé par Valhor (Achats de végétaux : 2022, une année difficile jusqu’à la fin).
Pour l’ensemble des adhérents, la baisse de chiffre d’affaires dans l’année s’est élevée à 10,4 %, avec près de 14 % de recul pour le marché du jardin, de 7 % pour la maison et de près de 4 % pour l’animalerie. Mais les professionnels tiennent à relativiser cette contreperformance, qui s’explique avant tout par la dynamique inédite du millésime précédent, 2021, où les chiffres de la consommation s’étaient envolés. Si l’on compare 2022 à 2019, année pré-pandémie, le marché est en croissance de plus de 6,5 % pour le jardin, de plus de 4 points sur celui de la maison et de plus de 8 % pour l’animalerie, ce que de nombreux secteurs d’activité peuvent envier !
Pour le début de l’année 2023, les professionnels présents concèdent que la tendance reste difficile, mais beaucoup estiment que le segment du végétal a moins souffert que d’autres. Le potager, qui a un peu marqué le pas l’an dernier (-3 % en volume, -1 en valeur, selon les chiffres du panel consommateur de Valhor), semble toujours bien se porter. Autant de nouvelles plutôt rassurantes, mais dans un contexte qui reste assez tendu.
De nouvelles conventions collectives
Jardineries et Animaleries de France a également présenté le bilan de ses principales actions menées l’an dernier, comme la refonte des conventions collectives qui régissent le secteur : les précédentes dataient de 1993 et nécessitaient des ajustements.
L’assemblée générale s’est clôturée par une intervention de Dominique Bourg, philosophe et spécialiste des questions climatiques et de la transition écologique. Un exposé argumenté et qui peut faire peur, mais qui incite à l’action. À découvrir dans une prochaine édition du Lien horticole !
Pour accéder à l'ensembles nos offres :