BIODIVERSITÉ URBAINE Le végétal en première ligne

La biodiversité s’entend comme la diversité des espèces, des écosystèmes et des gènes, ainsi que leurs interactions. Destruction des habitats, artificialisation des sols, fragmentation des milieux, pollutions diverses (y compris usages phytosanitaires), changement climatique, espèces exotiques envahissantes... conduisent à son effondrement. Elle s’insère depuis quelques années au cœur des politiques publiques, mais aussi des pratiques professionnelles, comme en témoigne la thématique d’une des conférences du dernier salon Jardins, jardin : « Biodiversité et jardins : cultiver le sauvage, ensauvager les pratiques ? ».

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Certes, ces ambitions environnementales dépendent largement du contexte économique, comme l’illustrent tous les atermoiements autour de la loi d’orientation agricole et la baisse des crédits alloués à l’écologie en 2025, pour ne parler que de la France.

Le « fonds vert », destiné à financer les investissements pour la transition écologique dans les collectivités locales, est le plus touché. Malgré tout, l’engagement de la population demeure.

Alors que la branche maraîchère de l’horticulture peut se prévaloir de répondre à un besoin primaire, celui de nous nourrir, la branche ornementale s’est longtemps distinguée par sa vocation esthétique.

Désormais, la production de vivaces, annuelles, arbres et arbustes répond à d’autres besoins fondamentaux : rafraîchir la ville, gérer les eaux pluviales, assurer le bien-être physique et mental des habitants… et aussi soutenir la biodiversité. Cette préservation ne se joue pas que dans les espaces naturels ou agricoles : les surfaces urbanisées représentent en effet 22 % du territoire français. Les villes ont donc un vrai rôle à jouer.

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Quelles pratiques pour soutenir la biodiversité ?

Ceci étant dit, comment les responsables d’espaces verts peuvent-ils agir ? Prendre en compte la biodiversité nécessite de réévaluer ses pratiques, non seulement en termes d’aménagement, mais également de gestion.

Avec la loi Labbé, les jardiniers sont parmi les précurseurs d’un usage raisonné des produits phytopharmaceutiques en ville, limitant les effets non intentionnels sur la faune et la flore. Ils peuvent devenir de véritables ambassadeurs de la biodiversité, grâce aux choix qu’ils feront des végétaux, des aménagements et des pratiques d’entretien.

Toutefois, la réussite des stratégies en faveur de la biodiversité urbaine passe par la mobilisation des élus et la motivation des citoyens. Le retour du vivant en ville – qu’il soit indigène, exotique, local ou non – implique de changer le regard des habitants sur « l’ensauvagement » de leurs quartiers mais aussi sur une faune souvent méconnue et mal aimée.

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La participation au choix et à la conception des espaces de nature, la sensibilisation et la formation des agents, des élus et des administrés sont des leviers majeurs. Fort heureusement, des structures spécialisées sont là pour épauler les gestionnaires, en leur apportant à la fois un appui technique et des leviers de financement.

Également dans ce dossier :

- au cœur des politiques publiques ;
- quelques acteurs de la biodiversité ;
- adapter les pratiques de gestion... et en parler !
- la gestion différenciée, une démarche structurée ;
- des moyens pour s'informer, se former et sensibiliser ;
- la végétalisation dans tous ses états ;
- les végétaux locaux, garants de biodiversité ;
- les toitures végétalisées, de précieuses alliées...