Bilan 2023 Les jardineries « résistent aux vents contraires », selon leur fédération

Dans les points de vente spécialisés dans le marché du jardin, l’année 2023 aura été compliquée. Pas autant que la précédente, mais en retrait néanmoins, avec une baisse de 2,2 % de chiffre d’affaires au global.

C’est dans la lignée de ce que les différents professionnels ont pu avancer à Marseille, lors des JdC Garden Trends, fin mars (voir le compte rendu ici : Le marché du jardin livre ses tendances).
En effet, ce rendez-vous annuel de la distribution jardin est souvent le moment où sont dévoilées les tendances chiffrées de l’année passée, le plus souvent via le programme de conférences (voir ici le compte rendu de celui de Promojardin-Promanimal, qui estime de son côté la baisse du marché à 3 % : 2023, « année de turbulences » pour le marché du jardin).

De manière toujours totalement conforme à ce qui a été énoncé au salon, les responsables de la fédération Jardineries et animaleries de France (JAF) estiment que, néanmoins, le marché reste 7 % au-dessus de ce qu’il était avant la crise Covid, malgré le violent recul de 2022 (- 10 %) et, donc, deux années de « vents contraires » pour la profession.

Le nombre de clients en baisse de 4 %, mais un panier moyen en hausse

L’inflation et les tensions géopolitiques, qui ont « incité les consommateurs à réévaluer leurs dépenses », sont pointés du doigt par JAF pour expliquer la situation, tout comme la crise que traverse le marché de l’immobilier.

Enfin, le contexte météo « défavorable dans certaines régions a influencé les habitudes d’achat ».

Selon la fédération, la fréquentation des magasins a reculé de 4 %, c’est plus que la baisse de consommation. Il y a donc une bonne nouvelle : la panier moyen des consommateurs a un peu progressé, de 1,6 %, « compensant partiellement la baisse des volumes achetés ».

Enfin, JAF complète son analyse en précisant que « tous les segments n’ont pas été affectés de la même manière. Le secteur du végétal tire son épingle du jeu, avec un chiffre d’affaires en hausse de 0,7 %, tandis qu’il avait chuté l’année précédente. En revanche, le manufacturé a particulièrement souffert des arbitrages de consommation et accuse un repli de 6 % en valeur. Malgré tout, l’univers du jardin, qui représente une part significative de leur activité, et le secteur de la maison ont enregistré des baisses modérées, respectivement de 2,7 et 3,1 % ».

Un signal fort de l’attachement des Français à leur jardin

Sa présidente, Emmanuelle Marvie, voit dans la bonne tenue des ventes de végétaux « un signal fort de l’attachement des Français à leur jardin et à l’envie d’améliorer leur cadre de vie ».

Pour 2024, les perspectives sont plus positives, grâce à « un calendrier favorable des jours fériés combiné à des conditions climatiques avantageuses » qui devrait stimuler le marché du jardinage. Sans compter que les jardineries se voient comme des « acteurs clés de la transition écologique, ouvrant la voie à des perspectives d'avenir résolument tournées vers la durabilité et l’éducation à l'écoresponsabilité des consommateurs ».

Rappelons que le chiffre de + 3 % a été annoncé à l’occasion des JdC Garden Trends comme perspective pour le marché du jardin cette année !